La police et l’armée ont empêché les partisans de l’UDPS de manifester ce jeudi 9 janvier à Mbuji-Mayi. Des témoins sur place font état des militants arrêtés. Le président de la section jeunesse du parti d’Etienne Tshisekedi au Kasaï-Oriental aurait été interpellé, un autre membre du parti battu.
Dans la ville, la tension est perceptible depuis le lever du jour.
Le déploiement des éléments de la police et de l’armée rend difficile la circulation dans la partie Est de Mbuji-Mayi alors que la situation est normale à l’Ouest.
Les forces de l’ordre étaient notamment positionnées aux sièges de l’UDPS dans les communes de Muya et de Dibindi.
A la mi-journée, les commerces du marché de Muya ont ouvert leurs portes.
L’UDPS voulait manifester contre l’arrestation et le transfert à Kinshasa de Bruno Kabangu Kabatshi, secrétaire fédéral de ce parti de l’opposition, arrêté la semaine passée après sa participation à une émission de radio sur les attaques du 30 décembre dernier.
Cette manifestation a été interdite par les autorités de la province qui ont demandé aux partisans de l’UDPS de ne pas perturber les enquêtes lancées au sujet de l’arrestation du membre de leur parti.
Le mercredi dans la soirée déjà, un important dispositif policier était visible dans la ville de Mbuji-Mayi. Le gouverneur du Kasaï-Oriental, Ngoy Kasanji, a réuni le même jour dans l’après-midi une trentaine de délégués des partis de la majorité au pouvoir, de l’opposition et le représentant de la Monusco.
Mais l’UDPS a boycotté cette rencontre au cours de laquelle le gouverneur a expliqué pourquoi le secrétaire fédéral du parti d’Etienne Tshisekedi a été arrêté et transféré à Kinshasa.
Une vingtaine de responsables de l’UDPS, venue pour une audience à la Monusco, ont été dispersés le même après-midi par la police à coup de balles.
L’UDPS demande que la mission onusienne s’implique pour la libération de son secrétaire fédéral.
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