Le conseil provincial de sécurité du Kasaï-Oriental a interdit la marche prévue par l’UDPS jeudi 9 janvier pour protester contre l’arrestation d’un membre de ce parti de l’opposition. Ce dernier a été arrêté par l’Agence nationale de renseignements (ANR) jeudi dernier après avoir participé à un débat organisé par une radio de la ville de Mbuji-Mayi sur les attaques armées du 30 décembre dernier à Kinshasa, Lubumbashi et Kindu.
« Toute tentative de manifestations susceptibles de paralyser les enquêtes sera sévèrement sanctionnée », a déclaré Hyppolite Mutombo Mbwebwe, porte-parole du gouvernement provincial à l’issue de cette réunion du conseil provincial de sécurité, présidée par le gouverneur Ngoyi Kasanji.
Hyppolite Mutombo a estimé que les partisans de l’UDPS ne devaient pas perturber les enquêtes lancées au sujet de l’arrestation du membre de leur parti.
« Que personne ne puisse paralyser les enquêtes de la justice. Toutes les actions qui tendent à empêcher les enquêtes ne sont pas autorisées. Ainsi, pas de marche, pas de ville morte, pas de sit-in », a-t-il prévenu.
Pour leur part, les responsables du parti d’Etienne Tshisekedi font valoir l’article 26 de la constitution qui garantit la liberté de manifester.
« Une marche pacifique, garantie par la constitution, où est le problème ? La population de Beni a fait une marche [après l’assassinat du colonel Mamadou], la police l’a encadré, sécurisé et cela s’est bien passé. Pourquoi chaque fois que nous demandons [à manifester], on nous dit qu’il y aura débordement », s’exaspère Denis Kalombo, président fédéral de l’UDPS à Mbuji-Mayi.
Entre-temps, la tension monte dans la ville. Les dirigeants de l’UDPS maintiennent leur appel à manifester.
Une rencontre est prévue ce mercredi dans l’après-midi entre le gouverneur de province et les représentants des partis politiques.
De son côté, le bureau régional de la Monusco propose de s’entretenir avec les responsables de l’UDPS pour tenter de calmer la situation.
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