Le directeur de Radio Liberté de Basoko, Michel Koyakpa, est en résidence surveillée depuis la nuit de Noël. Il affirme qu’une vingtaine de policiers armés encerclent sa maison. Plusieurs sources de la société civile locale, qui confirment l’information, affirment que cette mise en résidence surveillée a été décidée par l’administrateur du territoire de Basoko.
Les policiers armés placés autour de la résidence du directeur de Radio Liberté l’interdisent tout mouvement en dehors de son domicile.
Michel Koyakpa serait accusé d’avoir diffusé une interview d’un sénateur, qui aurait critiqué l’attitude des autorités de ce territoire après l’accident d’une baleinière sur le fleuve Congo en novembre dernier. L’accident avait fait plus de dix morts et plusieurs disparus.
Le journaliste affirme avoir reçu des blâmes et des menaces de mort venant des autorités politiques et administratives locales.
Radio Okapi n’a pas réussi à joindre l’administrateur du territoire de Basoko, Simplice Akanisi, pour l’interroger à ce sujet.
Interrogé à la fin de la semaine dernière sur les menaces de mort reçues par des journalistes de cette chaine, M. Akanisi avait indiqué avoir mis en garde le directeur de ce média contre les incitations à la désobéissance civile.
Selon lui, cette radio diffuse des émissions appelant la population à refuser d’exécuter les travaux d’assainissement de la cité.
Pour sa part, le réseau de médias pour le développement de la Tshopo exige la libération sans condition de Michel Koyakpa.
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