Des hélicoptères de combats de la Monusco sont entrés en action ce mercredi 25 décembre après-midi pour empêcher l’avancée des rebelles des ADF/Nalu dans la chefferie de Watalinga à environ 90 kilomètres au nord-est de la ville de Beni (Nord-Kivu). Ces rebelles contrôlent la localité de Kamango depuis le matin, après y avoir délogé les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).
Pour empêcher toute avancée des troupes rebelles vers la localité de Nobili, deux hélicoptères des combats de la Monusco ont pilonné les positions occupées par les ADF/Nalu à Kamango, Bwisegha et au pont Semliki. Selon le commandant de la Brigade de la Monusco au Nord-Kivu, qui est arrivé à Beni, cette action vise à protéger les populations civiles.
Dans la journée, la société civile du territoire de Beni redoutait l’avancée de ces rebelles vers Nobili; où sont concentrés environ cent cinquante mille civils ayant fui les affrontements de la matinée. De son côté, l’administrateur du territoire de Beni, Amici Kalonda, disait craindre «un carnage» à Nobili, si cette localité passait sous contrôle rebelle.
Dans un communiqué, la Monusco a condamné fermement cette attaque des ADF/Nalu contre les FARDC à Kamango, assurant l’armée congolaise de sa «solidarité agissante».
La mission onusienne affirme suivre l’évolution de la situation sur le terrain et avoir mis sa Force «en alerte maximale ». Par la même occasion, la Monusco rappelle que le mandat que le Conseil de Sécurité des nations unies lui a confié est sans équivoque: il consiste, entre autres, à neutraliser les groupes armés, y compris les ADF-Nalu.
Kamango est tombée aux mains des rebelles ougandais des ADF/ Nalu ce mercredi matin. Les FARDC ont décroché de cette localité aux environs de 6 heures locales, après près d’une demi-heure de violents affrontements avec les rebelles. D’après des sources locales, les ADF/ Nalu auraient également occupé Bwisegha, une autre localité voisine de Kamango. Des sources locales soupçonnaient cependant ces hommes d’être des rebelles du M23 se faisant passer pour des rebelles ougandais.
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