Mbitso Panga Mandro, le chef de collectivité de Bahema Banywagi (Province Orientale) a été arrêté mardi 17 décembre à Bunia par les Forces armées de la RDC. Il est accusé d’avoir hébergé chez lui il y a près d’un an des hommes venus de l’Ouganda pour intégrer la rébellion du M23 et d’avoir assuré leurs mouvements dans le maquis.
A en croire le commandant des FARDC en Ituri, général Fall Sikabwe, l’armée s’appuie sur des témoignages fournis par certains Ougandais arrêtés au mois de décembre vers Berunda en territoire de Mahagi.
« Les recrues du M23 qui venaient de l’Ouganda transitaient par le chef Mbitso et c’est lui qui les orientait », a-t-il affirmé, précisant que cet acte constituait le délit de participation à un groupe insurrectionnel.
L’ONG « Justice Plus » conteste cette arrestation et parle d’une « manifestation d’impuissance de l’armée ». Elle demande aux FARDC d’arrêter « des vrais criminels », citant notamment les chefs miliciens Cobra Matata et Paul Sadala Morgan.
« En Ituri, ils existent de véritables criminels qui sont identifiés par les autorités en place mais qui n’ont jamais été inquiétés jusqu’à ce jour. Mais on arrête les paisibles citoyens », a déclaré Nicaise Bumba, le directeur exécutif de cette ONG.
Il y a trois semaines, l’inspecteur de la territoriale, Paluku Bwana Kawa, avait aussi été arrêté pour le même grief.
Le M23 a été défait en novembre dernier par les FARDC appuyées par la brigade di’intervention de la Monusco, après plus d’une année d’activisme dans la province du Nord-Kivu. Kinshasa, lOnu ainsi que plusieurs rapports d’ONG locales et internationales accusaient le Rwanda et l’Ouganda de soutenir ce mouvement rebelle. Ce que ces deux pays avaient toujours nié.
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