L’arrivée massive de réfugiés centrafricains dans la ville congolaise de Zongo en Equateur fait craindre la détérioration de la situation sécuritaire. Le commandant adjoint des forces de la Monusco, général major Jean Baillaud, s’y est rendu la semaine dernière pour s’entretenir avec les responsables militaires de la région. Il a notamment plaidé pour un déploiement important de l’armée congolaise.
« Un déploiement aussi des Forces armées de la République démocratique du Congo qui doivent assurer leur mission de souveraineté dans des régions quand même difficiles d’accès pour lesquelles la présence de la Monusco et son soutien éventuel est important », a-t-il soutenu.
Le commandant du 202e régiment des FARDC a estimé que la mission de l’armée est d’empêcher que le sol congolais serve de base arrière à des groupes armés centrafricains. Il a reconnu que les militaires congolais avaient besoin d’un soutien.
Le général Jean Baillaud a promis que la Monusco allait étudier les besoins de l’armée pour remplir cette mission.
« Les besoins sont souvent assez simples. Ce sont souvent des besoins matériels qui appellent des demandes de soutien. Et nous allons les étudier », a-t-il indiqué.
Depuis plusieurs semaines, des Centrafricains trouvent refuge dans les localités congolaises, fuyant l’insécurité dans leur pays notamment à Bangui où des militaires français ont été déployés pour tenter de mettre fin aux violences.
Malgré la fermeture de la frontière entre les deux pays le 5 décembre dernier, ces réfugiés continuent de venir.
« Le premier jour, ils sont arrivés en groupe d’au moins 500. Et depuis lors, c’est par groupe de 100. Comme la frontière est fermée, ils sont entrain de passer par le port secondaire », a expliqué Zephirin Mbangana, chef d’antenne de la commission nationale pour les réfugiés.
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