Des tirs ont été entendus ce lundi 16 décembre dans la matinée à Brazzaville, près du domicile d’un officier de l’armée recherché par les forces de l’ordre. Ces tirs ont créé la panique dans le centre de la capitale congolaise, indique l’AFP, citant des habitants et une source diplomatique.
Ça tire toujours, on m’a conseillé de ne pas rentrer déjeuner chez moi ce midi, a expliqué à l’agence une habitante alors qu’un hélicoptère survolait la ville.
Un diplomate a affirmé qu’il y a eu des échanges de tirs hier soir et une opération de police est en cours pour récupérer ceux qui ont tiré. La même source indique que la panique règne en ville où les gens courent dans tous les sens.
Les tirs semblaient localisés près du domicile du colonel Marcel Tsourou, ancien secrétaire général adjoint du Conseil national de sécurité, ont ajouté le diplomate et un habitant.
Cet officier de l’armée congolaise avait été condamné en septembre à cinq ans de travaux forcés avec sursis pour complicité d’incendie involontaire et détention illégale d’armes de guerre dans le cadre de l’affaire des explosions meurtrières du 4 mars 2012 à Brazzaville.
L’explosion dans le quartier résidentiel de Mpila avait fait officiellement près de 300 morts, plus de 2.300 blessés et 17.000 sans abris. Six militaires ont été condamnés et vingt-six autres accusés acquittés par la justice congolaise dans le cadre de cette affaire.
Un habitant nommé Dacklin interrogé par l’AFP a confirmé que l’opération visait apparemment le colonel Tsourou.
La police a entouré la résidence de Tsourou. Ils ont dit qu’ils doivent le désarmer, a déclaré la même source, ajoutant que vers 12h00 (11h00 GMT) les tirs avaient cessé.
Selon lui, la police a fait sortir les élèves des écoles alentour et des boutiques de la ville sont fermées.
Le diplomate a assuré qu’il n’y avait pas de chars déployés dans la capitale congolaise.
Mais les déclarations d’habitants paniqués étaient plus alarmistes.
Ce matin, j’ai vu des militaires, des chars, a affirmé une habitante.
Sur Twitter, un internaute explique que ça tire vers le CCF, le Centre culturel français, où les employés sont terrés dans le sous-sol.
Depuis hier, vraiment, ça ne marche pas ici! On veut arrêter le colonel Tsourou. Si ça pète, je traverse, le fleuve Congo pour aller à Kinshasa, en République démocratique du Congo, a déclaré Dacklin.
Avec l’AFP.
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