Plus de 350 cas des violences sexuelles ont été enregistrés entre janvier 2011 et juin 2013 dans les territoires de Manono, Mitwaba et Pweto, surnommés « Triangle de la mort » à cause des violences perpétrées par des milices. Ces chiffres ont été annoncés le mercredi 11 décembre par la ministre provinciale du Genre, Famille et Enfants, Thérèse Lukenge, en marge de l’ouverture du séminaire de recyclage des acteurs impliqués dans lutte contre les violences sexuelles.
La ministre a déclaré devant les représentants des agences de l’Onu, des ONG internationales, des associations locales et de la société civile que les victimes de ces violences sont pour la plupart des femmes et filles dont l’âge varie entre 10 et 18 ans.
Thérèse Lukenge a précisé que 2013 est l’année au cours de laquelle on a enregistré le plus de cas de violences sexuelles.
« Ça n’a pas été facile pour la femme », a-t-elle regretté.
La ministre a expliqué que les violences sexuelles sont occasionnées par l’insécurité qui règne dans la partie Nord de la province.
En outre, a-t-elle ajouté, « il y a encore cette croyance que violer une femme procure de la force et de la richesse ».
A en croire Thérèse Lukenge, le gouvernement provincial du Katanga a pris en charge les soins médicaux des femmes victimes des violences.
« Bien sûr, il s’agit des femmes qui se sont présentées », a-t-elle précisé, invitant toutes les femmes qui subissent ces violences sexuelles à se présenter aux structures chargées d’accompagner les victimes de viols.
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