Depuis une semaine, des rebelles ougandais des ADF/Nalu se déplacent du territoire de Beni (Nord-Kivu) vers la Province Orientale, ont indiqué plusieurs sources locales lundi 9 décembre. La société civile du Nord-Kivu se dit inquiète de ce «mouvement important de ces rebelles», qui risque, selon elle, de compliquer les opérations militaires prévues par les Forces armées de la RDC (FARDC) dans la région.
Ces ADF/Nalu quittent notamment leurs bases de Tshutshugo et Nadui au nord-est de Beni et se dirigent vers l’ouest, dans le territoire de Mambassa en Province Orientale. D’autres rebelles se dirigent par contre à l’ouest, dans le territoire d’Irumu (Province Orientale), selon des sources sur place à Beni.
Dans leur déplacement, ces ADF/Nalu sont accompagnés de leurs dépendants, précisent les mêmes sources. Pour la société civile, ces rebelles tenteraient de rejoindre d’autres groupes des milices actives en Ituri pour se prémunir contre les prochaines opérations militaires que les FARDC préparent dans la région de Beni.
Au lendemain de la défaite de la rébellion du M23 au terme d’une offensive menée par les FARDC appuyée par la Monusco, les autorités congolaises ont fait état de leur détermination à neutraliser tous les autres groupes armés qui ne déposeraient pas les armes.
La coordination de la société civile du Nord-Kivu appelle à cet effet au lancement immédiat des opérations militaires pour empêcher la dispersion de ces rebelles ougandais dans plusieurs territoires du pays au risque même de perpétuer leur activisme.
Pour le colonel Olivier Hamuli, porte-parole militaire au Nord-Kivu, quelque soit leur délocalisation, «les FARDC vont les pourchasser incessamment». Il appelle ainsi les combattants congolais alliés aux ADF/Nalu de se désolidariser de ces derniers.
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