La police nationale congolaise (PNC) a arrêté, samedi 7 décembre, une dizaine de gangs à la suite d’un bouclage au camp policier Kabila. Cette action s’inscrit dans le cadre de l’opération « Likofi » ou coup de poing amorcé depuis quelques semaines à Kinshasa. Ces gangs ont été immédiatement acheminés au cachot de la Légion nationale d’intervention (Leni), sous la conduite du général Seguin Ngoy, chef de l’opération.
Parmi ces présumés délinquants, figurent une femme qui fabriquait le Whisky communément appelé « Supu na tolo » au quartier Kingabwa et deux policiers qui se sont livrés à l’extorsion des paisibles citoyens de N’djili, « se détournant ainsi des objectifs de l’opération ».
L’auditeur militaire de garnison requiert 20 ans de servitude pénale à l’encontre des deux policiers. L’affaire est ainsi prise en délibéré.
Le général Seguin Ngoy a promis de remettre tous les autres présumés délinquants devant leur juge naturel pour qu’ils répondent de leurs actes.
Il a par ailleurs indiqué que l’opération « Likofi » entre déjà dans « sa phase répressive judiciaire », précisant que l’opération « Likofi » vise aussi à assainir les camps militaires et policiers où se cachent certains gangs.
Les habitants du camp Kabila demandent à la police de procéder au déguerpissement des familles soupçonnées de complices avec ces jeunes délinquants.
D’autres gangs arrêtés par la police comparaissent depuis trois jours en flagrance devant le tribunal militaire de garnison de N’djili, souligne le général Seguin Ngoy.
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