La Commission épiscopale nationale du Congo (Cenco) se dit « affectée » par le décès de l’ancien président sud-africain, Nelson Mandela. Son deuxième secrétaire général adjoint, l’abbé Félicien Mwanama estime que c’est l’occasion pour tous les Congolais de contempler les valeurs d’un homme qui a consacré sa vie à la défense de la dignité humaine.
« Nous traversons une période assez particulière au Congo. Nous parlons de la réconciliation, en termes de la cohésion sociale, nous recherchons des valeurs qui peuvent nous rassembler je pense qu’en cette période où nous sortons des concertations nationales, l’exemple de Mandela est assez éloquent et devrait parler à chaque congolais pour privilégier la réconciliation, l’unité et la communion », a affirmé l’abbé Félicien Mwanama.
Selon lui, le monde devrait aussi être reconnaissant à Dieu d’avoir donné à l’humanité un tel homme qui inspire « des valeurs de respect de chaque personne, des valeurs d’égalité, tous devant la loi, de l’amour, la considération, voire porter un regard bienveillant sur soi-même ».
Les Kinois partagé entre joie et tristesse
« Quand le grand père de ton grand père meurt, il faut plutôt faire la fête qu’être triste. Il faut plutôt méditer sur ce qu’il a été, ce qu’il a fait, l’exemple qu’il est », affirme un kinois.
« Il n’avait pas de parti pris. Il s’est battu pour tous les pays africains en général. Nous sommes tristes de cette mauvaise nouvelle. On pense à sa prise de conscience sur la considération des noirs dans le continent d’Afrique », déclare pour sa part une vendeuse d’habits rencontrée au centre d’affaires de Kinshasa.
Sa façon de résoudre les conflits a inspiré ce kinois :
« Ce que j’ai aimé en lui, c’est sa façon de résoudre le conflit : pour résoudre le problème avec ton adversaire, il faut être plus proche de lui pour mieux le connaître ».
Par contre, une autre personne interrogée ne voit pas en Mandela un héros « comme on veut nous le faire croire » :
« Je suis allé plusieurs fois en Afrique du Sud, le développement qu’on veut nous faire croire aux gens n’est pas vrai. C’est du protocolaire. C’est vrai que l’apartheid n’existe plus mais il y a encore de la répression ».
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