Martin Kobler déplore la féminisation et la généralisation du Sida en RDC

Sit-in des personnes vivant avec VIH le 18/07/2012 devant la primature à Kinshasa, réclamant leur prise en charge par le Gouvernement. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

« La RDC est présentée comme un pays en situation d’épidémie généralisée avec une prévalence de 3,5 % chez les femmes enceintes ». C’est ce qu’a déclaré le patron de la Monusco, Martin Kobler dimanche 1er à Goma, à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le Sida.  Il a demandé à tous les congolais de combattre cette pandémie.

La situation du VIH/Sida dans le pays inquiète, a souligné le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU en RDC. Il a indiqué que ce fléau frappe deux fois plus de femmes que d’hommes, et que le taux de prévalence est de 1,2 % chez les jeunes dont l’âge varie entre 15 et 19 ans.

Manque de moyens pour lutter contre le Sida

Les programmes de lutte contre le  VIH/Sida se plaignent du manque de moyens financiers, matériesl et humains pour lutter contre le VIH/Sida dans certaines provinces de la RDC.

C’est le cas du Kasaï-Oriental où le taux de prévalence est de 6,1%, selon les enquêtes réalisées en 2011.

Seuls vingt-neuf zones de santé bénéficient de l’appui du Fonds mondial sur les cinquante et une que compte la province.  Le Fonds mondial est l’un des plus grands partenaires dans la lutte contre le VIH/Sida en RDC.

Le médecin coordonnateur provincial du programme national de lutte contre le Sida (PNLS), le Dr Placide Welo a délivré cette information dimanche 1er décembre. Il  a indiqué que 40 % seulement de la province est réellement couverte. Le reste est dépourvu de partenaires et manque de moyens de lutter contre cette pandémie.

« Au niveau de la province, 3 746 malades sont sous ARV, selon les statistiques de la fin du troisième  trimestre », a tout de même reconnu  le Dr Placide Welo.

Cependant, il a aussi déploré le manque d’appui nutritionnel. Or, sans alimentation suffisante, les malades succombent plus facilement au VIH/Sida, a expliqué le médecin coordonnateur provincial du PNLS.

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