Nord-Kivu : Pinga et ses alentours libérés des Maï-Maï Cheka, selon Martin kobler

Martin Kobler, représentant spécial du secrétaire général de l’Onu pour la RDC le 28/08/2013 à Kinshasa, lors de la conférence de presse au quartier général de la Monusco. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Le chef de la Monusco, Martin Kobler, a annoncé vendredi 29 novembre que la localité de Pinga et ses alentours, dans le Nord-Kivu, ont été libérés depuis 36 heures des combattants de Nduma Défense of Congo (NDC) du chef milicien Cheka. Le représentant de Ban Ki Moon en RDC appelle les Forces armées de la RDC (FARDC) et la Police nationale congolaise (PNC) à se déployer sur place pour sécuriser Pinga et promouvoir la restauration de l’autorité de l’Etat.

«Maintenant, nous sommes prêts à établir un îlot de stabilité et à recevoir les FARDC par là, parce que c’est maintenant important de restituer l’autorité de l’Etat le plus vite possible», a-t-il affirmé.

Pinga était sous occupation de Cheka et ses hommes depuis mai 2012. Le chef milicien est accusé par plusieurs organisations des droits de l’homme de crimes de guerre, crimes contre l’humanité, viols et pillages. Le 30 août 2010, un dossier judiciaire a été ouvert à sa charge à la cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu.

Après avoir visité vendredi 8 novembre dernier la localité de Pinga-située à près de 200 km au Nord-Ouest de Goma (Nord-Kivu), contrôlée par Cheka, le chef de la Monusco, Martin Kobler, avait déclaré qu’il envisageait des solutions urgentes à la situation sécuritaire.

Les combattants de NDC, majoritairement de l’ethnie Nyanga, et ceux de l’Alliance pour un Congo libre et souverain (APCLS) de l’ethnie Hunde vivent à couteaux tirés dans cette contrée depuis 2010. Les notables des deux communautés tentent de les réconcilier, sans succès.

Les derniers affrontements entre les deux groupes remontent au 20 octobre dernier. Depuis, la situation sociale et économique de la population de cette contrée s’est détériorée. Des écoles, hôpitaux, commerces et autres activités de cette partie du Nord-Kivu tournent au ralenti.

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