Au cours d’un entretien vendredi 29 novembre avec le chef de l’Etat, Joseph Kabila, à Rutshuru (Nord-Kivu), l’envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies dans les Grands Lacs, Mary Robinson, a appelé les pays signataires de l’accord cadre d’Addis Abeba à tenir leurs promesses. «Nous devons avancer avec l’accord et faire le suivi de l’application des autres points, notamment le désarment et démobilisation», a-t-elle affirmé.
Mary Robinson a notamment mis l’accent sur la traque des rebelles rwandais des FDLR, une priorité pour la région, selon elle.
Par la même occasion, elle a appelé les groupes armés locaux encore actifs dans le Kivu à se rendre et encouragé le gouvernement congolais à mettre en place une structure adéquate pour faciliter le processus de démobilisation.
L’accord cadre d’Addis Abeba avait été signé le 24 février dans la capitale éthiopienne entre les pays de la sous-région des Grands Lacs, sous l’auspice des Nations unies, pour le rétablissement de la paix en RDC.
Mary Robinson a aussi jugé nécessaire d’envisager des modifications dans l’accord de Kampala, compte tenu du changement de la situation sur terrain, soit la victoire de l’armée sur la rébellion du M23, qui rend obsolète certains articles.
L’envoyée spéciale de Ban Ki Moon se dit en outre assurée que les deux parties vont arriver à une conclusion permettant de consolider la paix dans la région des Grands Lacs.
Mary Robinson était accompagnée à Rutshuru par le chef de la Monusco, Martin Kobler. Sa délégation a regagné la ville de Goma tard dans la soirée. Ce samedi, l’envoyée spéciale doit se rendre à Kampala, en Ouganda, pour rencontre le président Yoweri Museveni sur les mêmes sujets.
Avant la RDC, Mary Robinson était en Tanzanie, en République du Congo et au Rwanda.
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