Les autorités politiques et policières de Matadi alertent les habitants de cette ville du Bas-Congo sur l’arrivée des présumés bandits communément appelés kulunas. Ces derniers viendraient de Kinshasa où la police mène l’opération « Likofi » (coup de poing, en limgala) pour lutter contre le banditisme.
Le maire de Matadi, Jean-Marc Nzeyidio Lukombo, dit constater un afflux de présumés kulunas dans sa ville.
« Nous sommes dans une phase de sensibilisation. A travers les médias, j’ai déjà commencé cette campagne pour que la population comprenne que nous avons un danger qui nous guette. Et face au danger, il faut prendre des dispositions », affirme-t-il.
Le maire invite les habitants de sa ville à dénoncer des jeunes gens qu’ils suspecteraient d’être des kulunas.
« Les méthodes qui sont en train d’être utilisées à Kinshasa, la même proportion sera aussi de mise [à Matadi] pour ceux qui seront repérées et capturées comme des kulunas », promet-il.
Depuis deux semaines, la police mène une opération pour lutter contre le banditisme à Kinshasa. Le porte-parole de la police affirme que cette opération consiste à arrêter des bandits et à les déférer devant la justice. Mais plusieurs témoignages font état d’exécutions sommaires de ces bandits.
Dans un communiqué conjoint publié le 27 novembre dernier, la Monusco et l’Unicef ont indiqué avoir reçu « des rapports préoccupants faisant état de la disparition et de l’assassinat de jeunes hommes et d’enfants » dans certaines communes de Kinshasa.
Le même communiqué fait savoir que ces allégations coïncident avec le début de l’opération « Likofi » lancée du 15 novembre 2013 pour lutter contre la délinquance urbaine.