Le porte-parole militaire de la Monusco, le lieutenant-colonel Félix Prospère Basse, a déclaré que trois cents trois miliciens se sont rendus à la mission onusienne et aux autorités congolaises au Nord-Kivu depuis le 19 novembre. Ces redditions concernent plus d’une dizaine de groupes armés actifs dans cette province.
« Il s’agit de 27 [miliciens] du groupe Maï-Maï du Front populaire congolais, 104 du groupe Maï-Maï Nyatura, 1 du M23, 2 de l’Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain, 8 de différents groupes Maï-Maï, 3 du groupe armé Mouvement populaire d’autodéfense », a fait savoir le porte-parole militaire de la Monusco.
L’officier onusien a indiqué qu’actuellement un processus de reddition des combattants de la milice de Cheka est en cours.
En outre, Foka Mike du groupe Maï-Maï Raïa Mutomboki et Daniel Meshe du Raï Mukombozi se sont rendus les 23 et 24 novembre derniers au commandant du 1002e régiment des FARDC au Sud-Kivu.
Les deux chefs miliciens étaient accompagnés de 14 membres de leurs familles et de 45 combattants de leur mouvement.
Depuis la défaite de la rébellion du M23, les redditions des groupes armés se sont multipliées au Nord-Kivu.
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En visite à Bunia, Joseph Kabila a fixé l’opinion sur le sort réservé aux groupes armés encore actifs dans les territoires de Mambasa et d’Irumu en Province Orientale. « Maintenant nous devons rétablir l’autorité de l’État par la force », a-t-il déclaré au cours d’une conférence de presse.
Au cours d’une adresse à la nation le 30 octobre dernier dans la foulée des victoires de l’armée congolaise sur les rebelles du M23, le chef de l’État avait demandé aux groupes armés nationaux et étrangers actifs dans l’Est de la RDC de déposer les armes.
« Faute de quoi, avait-il prévenu, ils s’exposent à une opération de désarmement forcé aussi vigoureuse que celle en cours. »
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