La Cour pénale internationale (CPI) a arrêté, les 23 et 24 novembre, quatre Congolais pour des atteintes présumées à l’administration de la justice dans le contexte de l’affaire qui oppose la procureure, Fatou Bensouda, à l’opposant congolais, Jean-Pierre Bemba Gombo. Le secrétaire général-adjoint, Fidèle Babala, a été arrêté à Kinshasa, Aimé Kilolo Musamba, conseil principal de Bemba, à Bruxelles (Belgique), Jean-Jacques Mangenda Kabongo, membre de l’équipe de la défense de Bemba, aux Pays-Bas tandis que Narcisse Arido, témoin cité à comparaître par la défense, à Paris (France).
Ces arrestations font suite à un mandat d’arrêt délivré par le juge unique de la Chambre préliminaire II de la Cour pénale internationale (CPI), Cuno Tarfusser, qui a retenu les mêmes charges contre Jean-Pierre Bemba Gombo, détenu depuis juillet 2008.
Un communiqué de la CPI parvenu à Radio Okapi indique que le juge unique a considéré qu’il y a des motifs raisonnables de croire que les personnes interpellées ont engagé leur responsabilité pénale en commettant des atteintes à l’administration de la justice (article 70 du Statut de Rome).
Selon le même communiqué, les suspects auraient constitué un réseau aux fins de produire des documents faux ou falsifiés et de corrompre certaines personnes afin qu’elles fassent de faux témoignages dans l’affaire Bemba.
Fidèle Babala Wandu qui est en cours de transfert à La Haye comparaîtra prochainement devant la CPI.
Le juge unique de la Chambre préliminaire II, Cuno Tarfusser, a également demandé aux Etats concernés (Belgique, France, Pas-Bas et RDC) de localiser et geler les avoirs des personnes arrêtés.
Le greffier de la CPI, Herman von Hebel, a exprimé sa gratitude aux autorités de ces quatre pays pour leur coopération, rappelant qu’il s’agit des premières arrestations pour de telles charges devant la CPI.
Le procès de Jean-Pierre Bemba Gombo, président du Mouvement de libération du Congo (MLC), s’était ouvert en novembre 2010, pour deux chefs de crimes contre l’humanité (viol et meurtre) et trois chefs de crimes de guerre (viol, meurtre et pillage) prétendument commis en République centrafricaine.
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