Uvira: le président des Maï-Maï MPDC appelle ses hommes à déposer les armes

Les éléments d’un groupe d’autodéfense populaire de Lemera dans les moyens
plateaux d’Uvira, à Mulenge, Sud-Kivu année 2012. Radio Okapi/Ph. Fiston NGOMA

Le président de la milice Maï-Maï Mouvement du peuple pour la défense du Congo (MPDC), Me Emmanuel Ndigaya Ngezi, a appelé ses hommes placés sous le commandement du général autoproclamé Mayele Wilondjaà déposer les armes et à s’apprêter pour leur intégration au sein de l’armée (FARDC). Dans un communiquépublié mercredi 20 novembre à Uvira (Sud-Kivu), le chef militaire affirme avoir reçu l’assurance de la hiérarchie de l’armée régulière sur l’intégration de 1200 miliciens pro-Mayele.

Ndigaya  Ngezi dit “la fantaisie” affirme que le désarmement et l’intégration de son groupe ont été décidés avec son état-major armé dirigé par son commandant Mayele Wilondja. Le MPDC fait partie des six groupes armés opérant dans le territoire d’Uvira qui avaient exprimé le 9 août dernier leur volonté d’intégrer les Forces armées de la RDC «pour défendre la patrie».

Cette intégration, selon lui, est le seul choix qui reste pour son groupe armé après la mise en déroute des rebelles du M23, qu’il s’était  engagé à combattre. Il affirme que la «hiérarchie militaire de l’Etat major des forces terrestres» à Kinshasa se dit prête à fournir de la nourriture aux combattants qui répondraient à cet appel.

Cependant, Ndigaya Ngezi regrette que cette promesse de la haute hiérarchie militaire ne soit pas connue des autorités militaires provinciales. La 10e région militaire affirme en effet tout ignorer de cet engagement pris par leur hiérarchie à Kinshasa.

«Les portes sont grandement ouvertes à tout combattant congolais qui cherche à servir le pays sous le drapeau ou se faire démobiliser. Et toutes les conditions d’accueil sont réunies », a cependant affirmé  mercredi 20 novembre le général Pacifique Masunzu, chef de la 10e région militaire au Sud-Kivu.

Près de 1200 combattants répartis entre Uvira, Fizi et Mwenga sont attendus dans ce processus. Certains se trouveraient dans les sites de Lusambo et  Makobola, d’autres à Uvira centre, mais nombreux encore se trouvent dans la brousse.

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