Près de 150 miliciens Maï-Maï se sont rendus, le week-end dernier, aux autorités de l’administration du territoire de Rutshuru, à 75 km au Nord de Goma (Nord-Kivu). Selon des sources administratives, environ 74 autres miliciens des Forces de défense des intérêts du peuple congolais sont également arrivés à Rutshuru-centre où ils négocient leur désengagement.
Les mêmes sources indiquent que d’autres miliciens sont en pourparlers avec les autorités, pour négocier les conditions de leur désarmement, en vue d’une intégration dans l’armée ou une réinsertion sociale.
Le commandant d’une milice jadis opérationnelle dans le secteur de Bwito s’est rendu aux autorités localités, dimanche dernier, avec près de 80 de ses hommes.
L’administrateur du territoire de Rutshuru, Justin Mukanya, qui donne ces chiffres invite les leaders communautaires à sensibiliser tous leurs ressortissants encore en brousse à se rendre.
Cependant, la société civile de Rutshuru déplore les conditions de cantonnement des miliciens qui se rendent aux autorités locales dans ce territoire du Nord-Kivu.
Selon le président de cette organisation citoyenne, ces ex-combattants ne sont pas nourris et les malades parmi eux peinent à être soignés. Il invite le gouvernement à débloquer les fonds en faveur de ces ex-miliciens.
Soixante-dix-neuf miliciens dont six rebelles du M23 s’étaient également rendus, en mai dernier, à l’armée congolaise à Rwindi, localité située à une centaine de kilomètres au Nord de Goma.
Lire aussi sur radiookapi.net:
- Nord-Kivu : Julien Paluku redoute l’attaque de Beni par une coalition rebelle et terroriste
- Beni: la société civile redoute une attaque des rebelles ougandais contre plusieurs cités
- Nord-Kivu : 4 morts et près de 250 évadés après une attaque contre la prison de Beni