Le gouvernement congolais déplore les tirs d’obus du M23 contre les populations civiles à Bunagana et Tchengerero au Nord-Kivu. Les obus lancés le lundi 4 novembre par ces rebelles à partir des collines qu’ils contrôlent à la frontière avec le Rwanda et l’Ouganda ont fait huit morts et plusieurs blessés dans ces deux localités.
« Ce sont des populations inoffensives et en dehors d’un théâtre des combats qui ont payé le lourd tribut des tirs d’aujourd’hui », regrette Lambert Mende, porte-parole du gouvernement congolais.
Ces obus ont été tirés au lendemain de l’annonce d’un cessez-le-feu unilatéral par le M23.
Lambert Mende croit savoir les raisons de la non-exécution des consignes données par des responsables politiques du mouvement rebelle:
« Nous expliquons cela soit par le fait que la branche politique que représente Monsieur Bisimwa n’a plus de répondant au niveau de la branche militaire soit que aussi bien la branche politique que la branche militaire n’ont pas d’autonomie et qu’il y a un agent extérieur aussi bien au mouvement qu’à la RDC qui pilote les choses comme nous les supposions depuis le début et que cet agent extérieur a décidé d’appliquer une stratégie différente de celle qu’annonce le M23 dans les pourparlers que nous avons avec lui ».
Le porte-parole du gouvernement congolais affirme qu’en réaction aux tirs d’obus du M23, l’armée congolaise a occupé « la montagne d’où partaient les tirs ».
« C’est ça notre réaction et elle sera toujours la même chaque fois qu’ils s’en prendront aux populations ou à nos positions », fait-il savoir.
Les FARDC ont repris ce lundi le contrôle de la colline de Mbuzi, une des dernières positions des rebelles du M23 retranchés aux confins du Rwanda et l’Ouganda.
Feu vert de la Monusco
Dans une dépêche publiée le même lundi, l’AFP indique que la Mission de l’ONU en République démocratique du Congo (Monusco) a reçu le feu vert pour pilonner les dernières positions des rebelles du M23, dans l’Est de ce pays.
Dans le cadre de leur mission de protection des civils, des hommes de la brigade d’intervention de la Monusco sont entrés en action en tirant au mortier sur le dernier réduit rebelle après la chute d’obus sur la localité congolaise de Bunagana, à la frontière avec l’Ouganda, a confié à l’agence française un officier de la mission onusienne.
Nos cibles sont [...] Runyonyi et Chanzu. Il y a une certaine résistance. On continuera de tirer jusqu’à ce que tout soit sous contrôle, a indiqué en début de soirée une autre source militaire à la brigade d’intervention citée par l’AFP.
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