Le ministre des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo (RDC), Raymond Tshibanda, est retourné samedi 2 novembre à Kampala, où Kinshasa et les rebelles du M23 dialoguent tant bien que mal depuis décembre, a-t-on appris de source aéroportuaire à Kinshasa.
Le retour de M. Tshibanda, chef de la délégation gouvernementale à ces pourparlers dans la capitale ougandaise, a lieu alors que l’armée congolaise a repris depuis le 25 octobre l’intégralité du territoire que contrôlait encore le M23 dans l’Est du pays, à l’exception de quelques collines, à 2.000 mètres d’altitude, où sont retranchés les derniers combattants de la rébellion.
M. Tshibanda est parti de Kinshasa accompagné de l’ambassadeur congolais en Ouganda, Jean-Charles Okoto, selon la source à l’aéroport de Kinshasa.
Vendredi, l’armée a donné aux irréductibles du M23 une “dernière chance” de se rendre et d’éviter un assaut final, mais le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, a insisté sur le fait que “le succès de [la] contre-offensive militaire n’[était] pas une panacée”.
Les actions “politiques et diplomatiques [...] nous paraissent être les seules à même de garantir une paix durable à notre pays“, avait ajouté M. Mende, alors que les rebelles parlent depuis mercredi de l’imminence de la signature d’un accord à Kampala.
Le gouvernement congolais maintenait une délégation “technique” à Kampala depuis la suspension des pourparlers le 21 octobre.
Les pourparlers de Kampala, entamés le 9 décembre, semblent avoir repris en milieu de semaine, et le retour de M. Tshibanda dans la capitale ougandaise signifie a priori que le dialogue progresse.
Joint par téléphone samedi, le chef adjoint de la délégation du M23 à Kampala, Roger Lumbala, a déclaré à l’AFP qu’”il restait un dernier point important [à négocier] concernant l’amnistie” que demandent les rebelles.
Selon lui, la signature d’un accord “pourrait intervenir dans la journée“, sinon “la semaine prochaine” compte tenu de l’agenda du ministre de la Défense ougandais, Crispus Kyonga, chef de la médiation entre les deux parties.
Avec AFP