Kinshasa : une personne retrouvée morte à Badiadingi

Feignant de résister à la charge de la police, lors de l’exhibition le 4/07/2012 à Kinshasa, durant la présentation par la Pnc de la nouvelle unité spécialisée à lutter contre des gangsters, communément appelé «Kuluna». Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Une personne a été retrouvée morte ce mercredi 30 octobre dans la matinée au quartier Badiadingi à Kinshasa. Selon des témoins, la victime aurait reçu des coups de couteau et portait des traces des balles. Depuis le début de la semaine, plusieurs agressions ont été rapportées par des habitants de ce quartier.

La veille de la découverte de ce corps, la police avait interpellé cinq personnes accusées d’appartenir à un groupe de brigands. Ces présumés bandits habitaient dans la maison voisine de la personne retrouvée morte ce mercredi.

Les habitants du quartier Badiadingi soupçonnent cette bande d’avoir commandité ce crime. Ils pensent que les auteurs de cet acte sont de connivence avec d’autres bandits qui ont échappé au coup de filet de la police.

Depuis, les habitant de ce quartier vivent dans la psychose et craignent de nouvelles agressions.

Des personnes armées non autrement identifiées opèrent dans ce quartier depuis quelques temps. Elles envoient des messages à leurs prochaines victimes avant de les exécuter.

La chef du quartier, Venance Mbenga, s’inquiète de la montée de l’insécurité dans ce coin de la capitale. Elle dit avoir déjà reçu un message la menaçant de mort.

« Vraiment nous sommes dans l’insécurité totale. Moi-même le chef de quartier, on est venu me jeter des tracts ici pour me dire qu’on va me tuer d’un moment à l’autre », affirme-t-elle.

La chef de quartier réclame plus de présence policière.

« Le quartier est très vaste. Qu’ils [les responsables de la police] nous renforcent avec deux autres sous-commissariats pour que ça devienne trois. Ça fera du bien pour le quartier », indique-t-elle.

De son côté, un habitant de Badiadingi appelle les autres habitants du quartier à dénoncer les bandits qui les insécurisent.

Les responsables de la police de la ville de Kinshasa affirment s’occuper de cette situation et promettent d’augmenter le nombre des postes de police.

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