Kinshasa : les responsables de la prison de Makala plaident pour sa réfection

le couloir du centre pénitencière de Makala à Kinshasa

La prison centrale de Makala devrait être réfectionnée, ont plaidé lundi 28 octobre les autorités de cette maison carcérale. Elles disent craindre l’effondrement de ses bâtiments à cause des pluies. Le week-end dernier, les pluies qui se sont abattues à Kinshasa ont affaibli les quatre murs du pavillon 4 qui menacent de s’écrouler. Les eaux de pluies ont aussi endommagé les pavillons 8 et 11 dont les murs portent des fissures.

Pour éviter les évasions des prisonniers, mille pensionnaires ont été évacués pour occuper d’autres pavillons, indiquent les mêmes autorités.

Construite en 1958, la prison centrale de Makala est devenue vétuste. Depuis sa construction, la prison n’a pas été réfectionnée.

Elle ne dispose pas de décharges publiques pour les immondices et les canalisations d’eau sont bouchées. Des trous profonds ont été creusés entre les pavillons de la prison. Les pensionnaires y jettent des immondices.

Quand il pleut, les eaux restées au fond de ces trous attaquent la fondation des bâtiments et provoquent des fissures, poursuivent les responsables de la prison qui craignent de voir la prison s’écrouler un jour.

Les mêmes responsables plaident pour la réfection de la maison carcérale et le transfert des prisonniers dans d’autres maisons carcérales.

Des équipes de la Monusco et du programme d’appui à la justice sont en train de visiter le site.

La prison de Makala connaît également un problème de surpeuplement. Construite pour accueillir mille cinq cents prisonniers, elle en compte actuellement six mille cent quatre-vingts.

« Nous ne sommes pas ici pour accueillir des gens poursuivis pour des faits bénins, des insolvables et ceux qui ont proféré des injures publiques », affirment les responsables de la prison.

En août dernier, environ 700 détenus de la prison de Makala ont bénéficié d’une libération conditionnelle. Cette libération conditionnelle a été accordée aux prisonniers condamnés pour  des délits de droits communs. Il s’agit notamment des personnes condamnées pour escroquerie, vol simple et homicide involontaire.

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