Un groupe d’opposants, réunis au sein de la Coalition pour le vrai dialogue (CVD), rejette l’idée de Joseph Kabila de former un gouvernement de cohésion nationale qui comprendrait des acteurs de la Majorité, de l’Opposition et de la Société civile. Cette structure politique a ainsi réagi, samedi 26 octobre à Kinshasa, au dernier discours du chef de l’Etat congolais, prononcé devant l’Assemblée nationale et le Sénat, réunis au congrès, au Palais du peuple.
Pour la CVD, le discours de Joseph Kabila devant le congrès n’est qu’une stratégie politique pour violer la constitution, en vue de refaire un autre mandat après 2016.
«Il veut associer les opposants pour qu’il puisse aller au-delà de 2016 en disant, nous avons tous échoué et refaisons un autre mandat pour que je continue», a dénoncé le coordonnateur de la CVD, Bertrand Ewanga Isewanga Iwoka.
Le coordonnateur de la CVD a accusé le chef de l’Etat d’avoir prononcé «un discours futuriste» qui, selon lui, annonce des mesures qui ne se réaliseront pas.
«Il a dit qu’il va combattre la corruption alors qu’il n’a arrêté personne depuis qu’il avait dit que les portes de prisons sont ouvertes. Il ne doit pas tromper les Congolais comme ça», a-t-il poursuivi.
Bertrand Ewanga estime que l’opposition doit respecter la constitution qui lui interdit de participer dans un gouvernement, où il y a une majorité reconnue.
La CVD avait dénoncé, en septembre dernier, «l’existence d’un schéma de partage de pouvoir selon la formule 1+2, c’est-à-dire un président de la République et deux vice-présidents».
L’acte créant la CVD a été signé, jeudi 12 septembre, par certaines formations politiques de l’opposition politique notamment l’UNC de Vital Kamerhe, le RCD-KML de Mbusa Nyamwisi, le PT de Steve Mbikayi, l’UPC de Thomas Lubanga et l’UDEMO de Nzanga Mobutu ainsi que certaines organisations syndicales.
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