RDC: le conseil d’administration de la SCTP accusé de désobéir aux ordres du Premier ministre

Building Onatra. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Dans une lettre adressée jeudi 24 octobre, le Premier ministre Matata Ponyo a interdit aux ministres et mandataires de l’Etat de procéder aux recrutements, nominations, promotions et mouvements du personnel jusqu’à la formation du prochain gouvernement. La correspondance du chef du gouvernement fait également allusion à la cession, au transfert et à l’aliénation des actifs de l’Etat.

Le conseil d’administration de la Société congolaise des transports et ports (SCTP) est accusé de faire fi de ces recommandations, en nommant, vendredi 25 octobre dans la soirée, de nouveaux responsables aux départements de ports maritimes et chemins de fer.

Certains agents de l’ex-Onatra ont dénoncé ce comportement dans un entretien à Radio Okapi:

«Le conseil d’administration de la Société congolaise des transports et ports (SCTP) est venu nuitamment faire les mouvements d’argent et des mises en place aux départements du port maritime et au chemin de fer. Nous dénonçons ca de vive voix et nous sommes prêts à amener des preuves».

Dans sa correspondance, le Premier ministre a également interdit la conclusion de nouveaux engagements financiers, des marchés publics et la signature des contrats.

Dans sa correspondance, le chef du gouvernement a précisé qu’il s’agit de se conformer aux décisions prises par «la Haute Hiérarchie» lors de son discours devant les deux chambres du Parlement, réunies en congrès le mercredi dernier.

Le président de la République avait annoncé devant les députés et sénateurs qu’un «gouvernement de cohésion nationale sera bientôt mis en place». Cette équipe comprendra aussi bien des représentants de la Majorité que ceux de l’Opposition et de la société civile.

Ainsi, les membres du gouvernement et les mandataires sont invités à faire preuve de patriotisme «en maintenant le même esprit de travail et finaliser les actions prévues dans leurs lettres de mission respectives».

Les membres du gouvernement et les membres de leurs cabinets sont ainsi interdits d’effectuer des missions à l’extérieur du pays, «sauf pour des dossiers spécifiques à examiner au cas par cas».

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