Uvira: le gouvernement appelé à faciliter le retour de plus de 20 000 déplacés dans leurs villages

Une des femmes déplacées fuyant les affrontements entre groupes armés à Uvira, au Sud-Kivu/Ph. Droits Tiers.

La société civile d’Uvira (Sud-Kivu) appelle le gouvernement à faciliter le retour de plus de vingt mille déplacés de la plaine de Ruzizi dans leurs localités, notamment à Mutarulé, Luberizi et ses environs. Cette organisation citoyenne a lancé cet appel dans une correspondance adressée, le week-end dernier, aux autorités locales, provinciales et nationales.

Ces déplacés ont notamment fui les opérations militaires visant à traquer les groupes armés et les détenteurs illégaux d’armes dans la région. Certains se sont dirigés vers d’autres localités de la plaine de la Ruzizi, tels Bwegera, Luvungi, Sange et Uvira-centre.

Le président de la société civile d’Uvira, Madjaliwa Kanazi, a indiqué que ces populations désirent retourner dans leurs villages suite aux menaces d’insécurité dans leurs milieux d’accueil.

Des déplacés qui se sont réfugiés à Sange manquent de nourriture et d’abris et ils vivent grâce aux collectes qu’organise le chef de cette cité du Sud-Kivu.

«Cette situation semble ne pas trouver réponse auprès de la population, qui réclame le changement des militaires du 1052è bataillon basée à la plaine de la Ruzizi qui arrêtent des gens soupçonnés d’être de mèche avec les miliciens», a indiqué le président de la société civile d’Uvira, Madjaliwa Kanazi.

Il sollicite également la mise en place d’une commission pour enquêter sur la dizaine de meurtres perpétrés le 15 août dernier dans la localité de Mutarule, dans cette partie du territoire d’Uvira.

Madjaliwa Kanazi souhaite que tous ceux qui avaient participé à cette violation des droits humains soient arrêtés, jugés puis condamnés par un tribunal.

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