Nord-Kivu : les notables de Walikale plaident pour un déploiement militaire à Pinga

Des soldats des FARDC au Nord-Kivu.

Le Bureau d’étude et de développement de Walikale (Bedewa), réunissant les notables de ce territoire, plaide pour un déploiement des Forces armées de la RDC à Pinga. Selon lui, les habitants de cette localité vivent sous la menace d’une attaque de miliciens. Le secrétaire général du Bedewa, Prince Kahangi, invite aussi la Mission des Nations unies en RDC (Monusco) à intervenir dans le cadre de son mandat de protection des populations civiles.

Selon M. Kahangi, les miliciens de l’Alliance pour un Congo libre et souverain (APCLS) du chef de guerre Janvier Kalahiri et le groupe Nyatura/FDD, allié à des rebelles rwandais des FDLR, comptent attaquer le Nduma Defence of Congo(NDC) de Cheka, un groupe armé actif à Pinga.

Le notable demande à l’armée de se déployer dans cette localité afin d’assurer la sécurité de ces habitants.

«S’il y a affrontement, les premières victimes seront les populations civiles parce qu’elles ne sont pas protégées. Depuis tout ce temps, elles sont abandonnées à leur triste sort. Et en cas d’affrontement, c’est à une catastrophe que nous allons assister», prévient-il.

M. Kahangi demande à l’Etat congolais de prendre des mesures imposantes.

«N’y a-t-il pas le monopole d’assurer la sécurité des populations civiles ? Pendant combien de temps va-t-on laisser des populations entières sous le contrôle des groupes armés ? Est-ce Cheka qui doit assurer la sécurité des populations civiles là où nous avons des Forces armées de la République?», s’interroge-t-il.

Le Bedewa demande aussi à la Monusco d’assurer la sécurité des populations civiles de cette localité.

Il y a six mois, les habitants de Pinga avaient fui leur localité suite aux affrontements entre l’ACPLS et le NDC. Les combats avaient fait au moins quatre morts parmi les civils, outre d’importants dégâts matériels.

A l’issue de ces combats, le NDC avait récupéré cette localité des mains de l’ACPLS, qui l’avait conquise la veille, le 28 avril.

Pinga change régulièrement de main entre ces deux groupes armés.

Le Bedewa avait aussi prévenu, le 30 septembre dernier, de l’imminence d’une attaque de miliciens contre le groupement Ufamandu 1er.

Moins de 15 jours plus tard, les groupes armés Raïa Mutomboki et Nyatura se sont affrontés dans ce groupement, brûlant trois villages et tuant deux civils.

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