Une équipe médicale de la Fondation de Panzi du Sud-Kivu a bouclé vendredi 11 octobre sa campagne de sensibilisation et de lutte contre les fistules uro-génitales à Pweto au Katanga. Trente-trois fistuleuses, victimes de violences sexuelles, ont été traitées. A cette occasion, l’administrateur du territoire de Pweto a appelé le pouvoir judiciaire à lutter contre l’impunité.
L’équipe médicale de Panzi a mis pratiquement deux semaines pour parvenir à la réparation de toutes ces femmes victimes. Des kits médicaux ont été remis à toutes les femmes réparées. Deux autres fistuleuses mineures, dont une de moins de huit ans, ont été acheminées à Bukavu pour une intervention appropriée aux enfants.
Cette équipe médicale a indiqué qu’elle s’attendait à un grand nombre de femmes dans le besoin. Ce qui n’a plus été le cas. L’information n’a pas touché toutes les victimes à cause, entre autres, de l’insécurité qui prévaut dans la zone.
L’administrateur du territoire, Célestin Ngombe, a reconnu cette situation:
«Nous sommes très contents, on a su atteindre quand même ces femmes. Mais il serait aussi intéressant que dès que le calme reviendra totalement, qu’on revienne pour récupérer d’autres femmes aujourd’hui dans des familles d’accueil, dans les camps de déplacés et celles qui se retrouvent encore dans des villages.»
Après toutes ces réparations faites sur les femmes victimes, l’autorité territoriale a cependant appelé la justice à faire son travail:
«Il y a eu quelque part des abus sur le plan de la sexualité avec des mineures et même des femmes mariées. Si la justice s’implique et qu’on doit sanctionner comme il se doit ceux-là qui commettent des infractions, je pense qu’on pourra terminer ces genres d’infractions».
A l’occasion de la célébration de la journée internationale de lutte contre la fistule obstétricale, la coordonnatrice du Fond des Nations unies pour la population (UNFPA) au Katanga avait indiqué jeudi 23 mai dernier que cette province enregistrait chaque année plus de 5 500 femmes souffrant de fistules, selon les estimations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
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