Un afflux de réfugiés centrafricains est signalé depuis le lundi 7 octobre dans le territoire de Bondo à plus de 500 km au Nord de Kisangani (Province Orientale). D’après des autorités politico-administratives du district du Bas-Uélé, ces personnes fuient les exactions de la Seleka, l’ex-rébellion qui a renversé le président François Bozizé en mars dernier en RCA.
Plus de six cents Centrafricains ont franchi lundi la frontière pour se réfugier à Ndû, une localité congolaise située presqu’à la frontière entre la RDC et la RCA.
Ces réfugiés quittent leur pays pour se mettre à l’abri des accrochages entre les combattants de la Seleka et certaines communautés locales.
Le commissaire de district du Bas-Uélé, Joseph Bulu Bobina Bogila, dit avoir dépêché l’administrateur du territoire de Bondo et des responsables du bureau de la Direction générale des migrations (DGM), pour s’enquérir de la situation afin d’envisager « des mesures nécessaires » notamment le recensement des réfugiés.
Il dit redouter que la situation humanitaire n’empire dans la localité de Ndû compte tenu du nombre toujours croissant des réfugiés.
Avant l’arrivée de cette dernière vague, les habitants de Ndû se plaignaient déjà de la destruction de leurs champs par des Centrafricains qui avaient fui leur pays après le renversement du président Bozize.
Le HCR a toujours souhaité le transfert des réfugiés centrafricains au camp de Mboti dans la périphérie d’Ango, pour une meilleure prise en charge.
Cependant, il s’est toujours heurté à la réticence de ces refugiés qui, à en croire la société civile de Bondo, disent craindre la présence des groupes résiduels des rebelles ougandais de la LRA, des bandits appelés « Ouda », des braconniers et des Mbororo.
Des milliers de Centrafricains ont commencé à affluer vers la RDC depuis mars dernier après la chute du président François Bozizé.
D’autres vagues avaient été enregistrées par la HCR au Nord-Ubangi (Equateur) en septembre dernier. Ces réfugiés disaient avoir fui les exactions commises par des militaires de la Seleka, accusés d’incendier des maisons, de commettre des exécutions sommaires et de piller des villages.
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