L’Union européenne invitée à mieux contrôler son aide destinée à la RDC

Au centre, Mariya Nedelcheva, membre du parlement européen et chef observatrice à la mission d’observation électorale de l’union européenne en RDC( MOE UE). Radio Okapi/ Photo John Bompengo

La Cour des comptes européenne recommande à l’Union européenne d’être plus exigeante pour contrôler l’utilisation de son aide destinée à la RDC. Des auditeurs de cette institution ont rendu public le mardi 1er octobre dernier le rapport de leur audit sur les résultats concrets de l’aide apportée à ce pays entre 2003 et 2011. Cette aide est évaluée à 1,9 milliard d’euros dont 72% ont été attribués à des projets de développement, le reste se répartissant entre l’aide humanitaire et la coopération en matière de sécurité et de politique.

L’audit de la Cour des comptes européennes a porté sur le soutien financier de l’UE à l’organisation des élections de 2006 et 2011, aux réformes de la justice et de la police, à la refonte des finances publiques et au processus de décentralisation.

Pour ces auditeurs qui se sont rendus à Kinshasa, dans le Bas-Congo et dans les deux Kivu, « l’efficacité du soutien européen est limitée ».

Ils reconnaissent que les programmes visant à améliorer la gouvernance (justice, police, finances, processus électoral) ont parfois produit des résultats, indiquant cependant qu’« il est dans la plupart des cas illusoire de penser que la durabilité sera assurée ».

Hans Gustaf Wessberg, membre de la Cour des comptes, note, par exemple, qu’un programme a permis de former avec succès un millier de policiers avant les élections de 2006. « Après les élections, souligne-t-il, nous n’avons trouvé aucune trace de ces policiers ».

Les auditeurs européens critiquent également les objectifs des programmes initiés par l’UE qu’ils jugent « trop ambitieux » et manquant quelquefois de « flexibilité ».

La Cour des comptes invite l’Union européenne à se montrer plus exigeants à l’égard de leurs partenaires congolais, à avoir une vision à long terme et à développer des objectifs moins ambitieux et plus flexibles.

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