Province Orientale: les FARDC accusées de commettre des exactions à Walendu Bindi

Un campement des FARDC à Kibati Goma, au Nord-Kivu.

Moins d’une semaine après la reprise de plusieurs localités jadis sous occupation de la milice des Forces patriotiques de résistance de l’Ituri (FRPI) dans la chefferie de Walendu Bindi, les FARDC sont accusées de plusieurs exactions contre la population civile. Des sources locales dénoncent des pillages et des tortures contre des jeunes perpétrés par les forces loyalistes à Gety et à Aveba ainsi que des tueries des dizaines de civils à Nyarada.

Dans un entretien accordé à Radio Okapi dimanche 29 septembre, le président de l’Union des associations pour le développement de l’Ituri (Unadi), Didi Angaika, a fait état d’environ 70 cases incendiées à Wangolo et Bavi dans la chefferie des Walendu Bindi:

«On a enregistré plusieurs dizaines de morts parmi la population civile qui sont tués à bout portant. Il y aussi des scènes de pillages qui continuent à Gety autour d’Aveba. Il y a eu des arrestations des jeunes et plusieurs maisons incendiées dans plusieurs localités par les forces loyalistes.»

Le président de cette organisation de la société civile cite les témoignages des rescapés venus de ces localités. Il réclame par ailleurs des enquêtes notamment sur ces cas d’arrestations et tortures des jeunes.

«Le dernier cas que nous avons enregistré de massacre de la population civile, c’était hier dans la localité de Nyarara, où il y a eu quatre personnes tuées à bout portant et deux autres blessées graves, dont l’une a succombé ce matin [dimanche] à l’hôpital de Gety », a-t-il poursuivi.

Il a appelé les autorités des FARDC à instruire les hommes au front pour protéger les populations civiles qui souhaitent urgemment retrouver la paix dans cette région.

«Il faudrait que les populations reprennent leurs villages respectifs», a souhaité Didi Angaika.

Le commandant de la zone opérationnelle des FARDC en Ituri, le général Fall Sikabwe ne  confirme pas ces accusations. Il a demandé à l’Unadi d’adresser ses plaintes à la hiérarchie militaire afin qu’elles soient examinées.

Fin septembre dernier, les forces régulières avaient réussi à déloger les miliciens des FRPI de localités de Tchekele, Aveba et Gety, chef-lieu de la collectivité de Walendu Bindi.

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