Le centre de santé de Bweremana dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu) fonctionne dans des conditions difficiles. Faute de médicaments, l’infirmier titulaire de ce centre, Jean-Claude Luanda, a indiqué mardi 1er octobre, que près de vingt mille habitants de cette aire de santé ne peuvent plus recevoir des soins adéquats. Le centre reçoit également, depuis quelques mois, plus de trois mille huit cents déplacés en provenance du village d’Ufamandu, dans le même territoire. Ces personnes se font soigner sans payer, ajoute-t-il.
« Ces déplacés sont à 2 mètres du centre de santé. Ils constituent donc une charge pour le centre de santé. Nous les soignons, par après [...], ils ne rentrent sans payer. Comme vous le savez ils sont démunis. Nous faisons donc une perte »,explique Jean-Claude Luanda.
L’infirmier titulaire de ce centre de santé affirme qu’actuellement sa structure n’est plus en mesure de répondre aux besoins sanitaires de ces déplacés.
« Tous les plaidoyers faits au niveau de l’Organisation internationale de l’immigration (OIM) et de Médecins sans frontières (MSF) sont restés vains », précise Jean-Claude Luanda.
Le responsable de ce centre fait appel au gouvernement provincial ainsi qu’aux autres partenaires humanitaires afin de venir en aide à ces familles déplacées frappées par la diarrhée et le paludisme.
« Actuellement, nous sommes frappés par la diarrhée. Et comme nous sommes dans le recouvrement des fonds, nous nous trouvons en difficultés ; parce qu’on ne fait que donner des intrants alors qu’ils ne vont pas payer. Il y a aussi le paludisme. Comme vous le savez, leurs maisonnettes ne permettent pas qu’il y ait installation des moustiquaires. Raison pour laquelle ils sont frappés par le paludisme », poursuit Jean-Claude Luanda.
