Kinshasa : la plupart des véhicules des commissariats de police sont hors service

Patrouille de la Police Nationale Congolaise(PNC). Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

La majorité des véhicules des commissariats territoriaux de la Police nationale congolaise sont hors service à Kinshasa. Sur 18 communes visitées par radio okapi samedi 21 septembre, seules deux disposaient de véhicules en état de rouler. Les autres véhicules étaient soit en panne, soit en attente d’entretien, empêchant ainsi ces commissariats d’organiser des patrouilles dans les quartiers. En attendant leur remise en état de rouler, le chef de la police dans la capitale, le général Jean de Dieu Oleko, invite les Kinois à s’adresser plutôt aux unités d’intervention rapide qui disposent, selon lui, de véhicules en bon état.

Seuls les commissariats territoriaux de la commune de Bumbu et Gombe avaient, au moment de la visite, leurs véhicules d’intervention en état de rouler.

Dans les autres communes comme Lemba, Kintambo ou Bandalungwa, le charroi automobile était totalement immobilisé.

Pourtant, ces véhicules leur avaient été remis flambants neufs il y a une année par le gouvernement.

Lors de la cérémonie de remise, le Premier ministre Matata Ponyo, s’était engagé à en assurer une prise en charge rigoureuse.

«Je vous assure que le suivi et l’évaluation ne sont plus les mêmes. Plus question de voir aujourd’hui le véhicule en bon état et demain avec des bosses partout», avait-il affirmé.

L’engagement n’a visiblement pas été respecté. Selon les communes, le gouvernement ne prend pas en charge l’entretien de ces véhicules. De plus, au lieu des 300 litres de carburant nécessaires pour leur circulation tous les mois, seulement 60 litres sont fournies.

De son côté, l’inspecteur divisionnaire provincial de la police à Kinshasa, le général Jean de Dieu Oleko, a affirmé que sa hiérarchie, qui est au courant de cette situation, est en train de l’étudier.

En attendant, en cas d’urgence, il invite la population à faire appel aux unités mobiles de la police.

«Les unités d’intervention sont beaucoup plus équipées que celles territoriales. Par exemple, dans une commune, vous ne trouverez qu’un seul véhicule tandis qu’au niveau des unités d’intervention, il y en a cinq ou six. On a plus de chances d’avoir une intervention», a-t-il expliqué.

Lire aussi sur radiookapi.net :

Katanga: les policiers accusés de rançonner la population à Kabongo