Les participants aux concertations nationales ont commencé le lundi 23 septembre à harmoniser les recommandations formulées au sein de leurs groupes thématiques. Ils devront ensuite présenter ces recommandations au présidium avant le début des discussions au cours de l’assemblée plénière de ces assises. C’est cette assemblée plénière qui va valider toutes les conclusions et recommandations issues de tous les états généraux. Les conclusions finales seront remises au chef de l’Etat sous forme d’un rapport général des travaux.
Evaluant leurs travaux à moins d’une semaine de leur conclusion, les délégués du groupe thématique Gouvernance, démocratie et reformes institutionnelles se félicitent du travail réalisé et du consensus qui a prévalu au cours des discussions.
Pendant l’étape du diagnostic de la situation politique du pays, les participants à ce groupe thématique étaient pourtant divisés. Des délégués de l’opposition déploraient l’inexistence de la démocratie, de la bonne gouvernance et d’un état de droit en RDC. De leur côté, les représentants de la majorité ont soutenu que le pays avait fourni plusieurs efforts sur cette question.
Les participants au groupe thématique désarmement, démobilisation, réinsertion sociale ou rapatriement affirment également que les discussions au sein de leur groupe avancent malgré la grogne de certains opposants. Ces derniers continuent à réclamer la participation des représentants des groupes armés, estimant qu’on ne peut prétendre résoudre les problèmes de sécurité dans l’Est du pays sans associer les chefs de guerre.
Cette demande qui aurait été prise en compte par le présidium n’a pas encore débouché sur une décision concrète.
Entre temps, les participants à ce groupe thématique ont entamé la mise en commun de leurs recommandations.
Ouvertes par Joseph Kabila le samedi 7 septembre dernier, les concertations nationales devaient prendre fin le 22 septembre dernier. Elles ont été prolongées jusqu’au 28 septembre.
Ces assises sont présentées par leur initiateur, le chef de l’Etat congolais, comme « la réunion de toutes les couches socio-politiques de la nation » dans le but de « réfléchir et débattre en toute liberté et sans contrainte des voies et moyens susceptibles de consolider la cohésion nationale, de renforcer l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national afin de mettre fin au cycle de violences dans l’Est du pays, d’accélérer le développement du pays dans la paix et la concorde ».
« Pas de paix sans justice »
Alors que les concertations nationales entrent dans leur phase terminale, la Coalition nationale pour la Cour pénale internationale estime que la RDC ne peut pas retrouver la paix si la justice n’est pas appliquée.
Cette ONG réclame que les reformes judiciaires soient placées parmi les priorités de ces assises.
A en croire Me André Marie Kito Masimango de la Coalition nationale pour la CPI, ces reformes devront permettre de garantir l’indépendance et l’efficacité de la justice.
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