Plusieurs personnes détenues dans les prisons de Makala et Ndolo n’ont pas été jugées. Certains pensionnaires de ces deux maisons carcérales y sont détenus depuis huit ans. La Voix des sans voix (VSV) a décrié, jeudi 19 septembre, cette situation. En croire l’ONG, les dossiers de certaines personnes détenues illégalement auraient disparu dans les tribunaux.
La VSV a exhibé à la presse une liste non exhaustive des victimes présumées d’arrestations arbitraires et de détentions illégales.
Cette ONG de défense des droits de l’homme a cité le cas du président du parti FNLC, le général Elie Kapend Kanyimbu détenu à la prison militaire de Ndolo depuis 2011 et d’Alidor Beya, soupçonné de collusion avec le colonel déserteur des Forces armées de la RDC, John Tshibangu, arrêté en 2012.
A en croire la VSV et leurs avocats, ces détenus se disent abandonnés par la justice.
Le directeur exécutif de la VSV, Dolly Ibefo a demandé au ministre de la Justice de fournir un effort pour que ces personnes soient jugées ou libérées.
Me Peter Ngomo, l’avocat conseil de certains prisonniers faisant partie de la liste publiée par la VSV, estime que les magistrats à la base de cette situation doivent aussi subir la rigueur de la loi.
« La loi doit avoir la primauté sur tout le monde puisque ces gens sont arrêtés au nom de la loi. Que ceux qui arrêtent abusivement soient aussi arrêtés à leur tour. Vous ne pouvez pas passer une minute de plus en prison alors que ce n’est plus nécessaire » a-t-il déclaré.
L’avocat en a appelé au respect des droits civiques des détenus.
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