Le tableau de la situation des droits de l’homme dans les territoires d’Uvira et de Fizi est peu reluisant, indique un rapport de l’Union chrétienne pour le progrès et la défense des droits de l’homme (UCPDHO). Dans ce document publié le lundi 16 septembre, cette ONG déplore les menaces de mort proférées par des autorités et des groupes armés contre environ cinquante défenseurs des droits de l’homme depuis le début de l’année dans ces deux territoires du Sud-Kivu.
« Ces menaces proviennent soit des autorités, soit de services de sécurité. D’autres proviennent de groupes armés. Ça nous inquiète en tant qu’humains », a déclaré le président de l’UCPDHO, Maître Samy Mukombozi.
A en croire la même source, les défenseurs des droits de l’homme reçoivent ces menaces de mort par SMS lorsqu’ils dénoncent des exactions commises par les forces de l’ordre et les miliciens contre les populations civiles.
Maître Samy Mukombozi a dit ne pas comprendre ces menaces, expliquant qu’un défenseur des droits de l’homme « travaille pour le bien-être de la population et plaide pour la cause des personnes sans voix.»
Le président de l’UCPDHO a cependant appelé ces collègues activistes des droits de l’homme à plus de professionnalisme dans l’exercice de leur métier:
«Il ne faudrait pas qu’on s’improvise défenseurs des droits humains et qu’on commette des dégâts pour dire après qu’on est menacé. On doit nécessairement connaître son métier et prendre des précautions pour mieux faire son travail.»
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