Le président Joseph Kabila séjourne depuis mercredi 4 septembre à Kampala pour participer au 7e sommet extraordinaire des chefs d’État de la Conférence internationale pour la région des Grands lacs (CIRGL). Ce forum qui s’ouvre jeudi 5 septembre réunit les chefs d’Etat et de gouvernements de la région qui tentent de baliser la voie de sortie de la crise dans l’Est de la RDC.
Selon des sources concordantes, le président rwandais Paul Kagame et celui du Soudan du Sud, Salva Kiir, séjournent déjà dans la capitale ougandaise. Avant le début des travaux, l’envoyée spéciale de l’Onu dans les Grands lacs, Mary Robinson, et le patron de la Monusco, Martin Kobler, arrivés à Kampala il y a quelques heures, s’entretiennent avec les différentes personnalités de la CIRGL.
«Tous les ministres de la Défense et des Affaires étrangères de la région sont présents», a affirmé à l’AFP le ministre ougandais des Affaires étrangères, Elly Kamahungye.
Ce sommet a été précédé mercredi par la réunion des ministres de la Défense et des Affaires étrangères des pays des Grands Lacs.
C’est la septième fois depuis juillet 2012 que les chefs d’État de la CIRGL se réuniront pour tenter de trouver une solution à la crise dans l’est de la RDC, sans succès notable jusqu’ici.
Au sixième sommet clôturé le 31 juillet dernier à Nairobi, au Kenya, les chefs d’Etat de la CIRGL avaient appelé notamment à une conclusion rapide des pourparlers de Kampala entre le gouvernement congolais et les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23).
Ils avaient également exhorté les États contributeurs de la brigade d’intervention de la Monusco à accélérer le déploiement de cette force « afin qu’elle soit pleinement opérationnelle dans les meilleurs délais possibles et au plus tard à la date du 1er septembre 2013 ».
Cette brigade avait été créée par la résolution 2098 du Conseil de sécurité des Nations unies en mars dernier. Elle est dotée d’un mandat offensif pour neutraliser les groupes armés.
Les dirigeants africains avaient par ailleurs appelé les États membres de la CIRGL «à respecter le Protocole de non-agression et de défense mutuelle, en particulier à ne pas soutenir les groupes armés illégaux opérant dans le territoire de chacun des autres membres ».
Les chefs d’État avaient encouragé les gouvernements du Rwanda et de la RDC à poursuivre les discussions bilatérales comme ils l’avaient fait avant la crise actuelle, afin de renforcer la confiance et la coopération entre eux.
Mais ce VIIème sommet s’ouvre sans qu’il n’y ait eu signature d’un accord issu des pourparlers de Kampala, sans que le M23 ait arrêté les activités de guerre au Nord-Kivu et pendant que les relations diplomatiques sont tendues entre Kinshasa et Kigali.
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