La CIRGL demande au M23 de reprendre les négociations avec Kinshasa « dans les 3 jours »

En avant-plan, Sulutani Makenga, le chef de la branche armée de la rébellion du M23 à Goma le 20 novembre 2012

Les chefs d’Etat de la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs (CIRGL) réunis en sommet extraordinaire à Kampala (Ouganda) ont demandé à la rébellion du M23 de cesser « toute activité militaire » et de reprendre « dans les trois jours » les négociations avec le gouvernement congolais. Ces négociations qui ont débuté en décembre 2012 sont actuellement au point mort.

Selon le texte adopté par les onze chefs d’Etat ou leurs représentants, ces pourparlers devront être conclus dans une période maximum de 14 jours.

Le M23 avait obtenu ces négociations en échange de son retrait de la ville de Goma que la rébellion a occupée pendant une dizaine de jours à la fin du mois de novembre.

Mais ces pourparlers qui se tiennent à Kampala piétinent depuis plusieurs mois. En juin dernier, à la suite de la visite du secrétaire général de l’Onu en RDC, le M23 avait annoncé son retour à la table des négociations. La rébellion avait justifié sa décision par l’appel du Secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, et sa représentante spéciale pour la région des Grands Lacs, Mary Robinson, à une « solution politique dans la résolution des causes profondes de la crise à l’Est de la RDC ».

Cette annonce est restée sans suite. Les pourparlers n’ont toujours pas repris. De son côté, le gouvernement congolais dit attendre la proposition finale que doit proposer la médiation pour conclure les travaux.

Depuis la suspension de ces négociations, la situation a beaucoup évolué au Nord-Kivu où le M23 affronte l’armée congolaise depuis mai 2012.

La brigade d’intervention de la Monusco créée par la résolution 2098 du Conseil de sécurité en mars dernier a soutenu les FARDC lors de leurs derniers combats contre les rebelles. Ces derniers ont été délogés de certaines de leurs positions au Nord de Goma.

Lors de leur sommet à Kampala, les chefs d’Etat des Grands Lacs ont invité ce jeudi cette brigade d’intervention à exercer sans relâche une pression sur le M23 et tous les groupes armés qui pullulent dans l’est de la RDC, notamment la rébellion rwandaise des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).

Ils ont également ordonné au M23 de mettre un terme à toute activité militaire et cesser les menaces de renverser le gouvernement légal de République démocratique du Congo (RDC).

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