Les élèves congolais reprennent le chemin de l’école ce lundi 2 septembre. Le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel (EPSP), Maker Mwangu a précisé cependant que les élèves de Goma (Nord-Kivu) et des localités environnantes ne reprendront les cours que le 9 septembre. La situation sécuritaire dans la province du Nord-Kivu s’est dégradée avec les affrontements en cours entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les rebelles du M23.
Certaines localités du Nord-Kivu sont le théâtre des combats entre les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) et les militaires congolais. Des civils ont été tués et de nombreuses familles ont fui les zones des combats pour trouver refuge à Goma. Difficile donc pour des élèves dans cette situation de reprendre immédiatement les cours.
« Pour la province du Nord-Kivu, je suis tout le temps en contact avec le gouverneur de la province. Toutes les dispositions sont prises pour que là où les FARDC sont en train de contrôler, la rentrée scolaire ait lieu sans problème. En dehors de Goma et dans les environs, la rentrée scolaire aura bel et bien lieu le 2 septembre », a expliqué Maker Mwangu. Selon lui, environ 16 millions d’élèves sont attendus pour cette année scolaire dans tout le pays.
Le report de la rentrée scolaire à Goma a été décidé samedi 31 août au cours de la réunion ordinaire du conseil provincial de sécurité présidé par le gouverneur Julien Paluku. A Goma par exemple, des déplacés de guerre sont logés dans des écoles. La situation est pareille dans certaines localités du territoire de Nyiragongo.
Des écoles auraient également été détruites ces derniers jours par des mortiers tirés depuis la zone des combats à Kibati. Le conseil espère que dans les sept prochains jours la situation pourrait se stabiliser.
Valérien Mbalutwirandi, porte-parole intérimaire du gouvernement provincial du Nord-Kivu:
« La sécurité et la vie valent mieux que la précipitation. On leur demande d’être patients. Tous les mécanismes sont déjà pris pour que la rentrée soit apaisée. Il faudrait qu’on assure la sécurité de nos populations. Qu’ils patientent, une semaine ce n’est pas beaucoup ».
Des comités d’urgence sont à pied d’œuvre pour évaluer la situation en collaboration avec le commandement des opérations militaires, assure Valérien Mbalutwirandi. D’après lui, des équipes de déminage ont été déployées dans les zones où doivent retourner les déplacés à Nyiragongo.
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