La Monusco a rendu un dernier hommage au casque bleu tanzanien de la brigade d’intervention de l’Onu, major Khatib Shaaban Mshindo, samedi 31 août à Goma (Nord-Kivu). Le représentant spécial du secrétaire général de l’Onu, commandant des forces de la Monusco et les différents contingents de l’Onu présents dans cette ville de la province du Nord-Kivu ont pris part à cette cérémonie. Martin Kobler a expliqué que le décès de ce casque bleu doit être un encouragement pour continuer la lutte pour le droit de l’homme et de protéger les civils dans l’Est du Congo.
Le Major Khatib Shaaban Mshindo a été tué le 28 août dernier dans les combats entre les M23 et les Forces armées de la RDC (FARDC) à Kibati, dans le Nord-Kivu. Le Tanzanien de quarante et un ans, laisse une veuve et trois orphelins. Il est le premier soldat de la brigade d’intervention de l’Onu en RDC mort aux combats.
Le patron de la Monusco, Martin Kobler a indiqué que les troupes onusiennes vont continuer à combattre les groupes armés dans la province :
«J’ai exprimé mes condoléances à la famille premièrement. Mais c’est aussi l’encouragement pour nous de continuer la lutte, le combat pour le droit de l’homme, de protéger les civils, de combattre les atrocités ici dans l’Est du Congo» a-t-il ajouté.
Le commandant des forces de la Monusco, général Carlos Dos Santos Cruz a parlé d’un symbole de sacrifice :
« Le commandant est un témoignage éloquent de l’esprit de sacrifice qui l’anime de la noble mission de défense de la population de Goma contre les lâches agressions du M23. La Monusco continuera toujours à honorer la mémoire du commandant Mshindo pour sa détermination à lutter contre les groupes armées ».
Les populations fuient les combats à Kibumba
Entre temps, les sources locales ont affirmé que les habitants des groupements Kibumba et Buhumba ont fui leurs localités suite à l’avancée de l’armée nationale appuyée par la brigade d’intervention de la Monusco vers les deux localités vendredi 30 aout. La Société civile du territoire de Nyiragongo a confirmé que ces personnes ont fui vers les localités de Gasizi et Kabuhanga le long des frontières avec le Rwanda, où se sont aussi retirés une partie des combattants du M23 en retraite. Ils vivent dans une situation humanitaire déplorable.
L’administrateur du territoire de Nyiragongo, Dominique Bofondo craint que cette population ne soit utilisée comme bouclier humain par les rebelles.
Un calme précaire est observé samedi sur les lignes des fronts entre le M23 et les FARDC situées au nord du groupement Kibati, une quinzaine de kms au Nord de Goma, après la reprise, de la colline stratégique du M23 communément appelé les « Trois Antennes » vendredi par l’armée congolaise appuyée par la brigade d’intervention de la Monusco.
Les rebelles du M23 se sont retirés vendredi de la colline appelée « trois antennes », après une semaine d’affrontements qui s’étaient intensifiés les deux jours précédents, avec une offensive conjointe des FARDC soutenues par la brigade d’intervention de la Monusco.
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