Goma : une dizaine de jeunes manifestent pour la libération du député Muhindo

Le monument Tshukudu, un des lieux symboliques de la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu en RDC. Radio Okapi John Bompengo

Une dizaine de jeunes ont organisé un sit-in devant le cabinet du gouverneur du Nord-Kivu à Goma, mardi 20 août, pour exiger la libération du député Muhindo Nzangi, condamné mardi 13 août à trois ans de prison ferme par la Cour suprême de justice pour atteinte à la sûreté de l’Etat.

Ces jeunes se sont dits indignés par la condamnation de leurs représentants.

« Nous sommes là pour un sit-in, nous sommes en train de demander la libération de Muhindo Nzangi. Son arrestation que nous jugeons injuste … Nous sommes là jusqu’à ce que Nzangi soit libéré » a déclaré l’un d’eux.

Cette demande n’est pas la première dans la ville. Une semaine après la condamnation de Muhindo Nzangi, des voix continuent de s’élever pour demander la libération de ce député du Mouvement social pour le renouveau (MSR), condamné pour des propos jugés séditieux tenus au cours d’une émission sur la radio « Kivu one ».

Chantal Faida Mulenga Byuma, une habitante de Goma, a dénoncé  un « verdict immoral, corrompu et perverti contre son élu » dans une lettre ouverte adressée au président de la République :

« Je demande au président de la République de pouvoir faire preuve de sa magnanimité et s’il parvenait à demander à la Cour suprême de réviser cet arrêt  que nous qualifions d’injuste, immoral car la justice a été politisée », indique-t-elle dans sa note de demande de grâce en faveur de l’élu de Goma.

Pour sa part, Me Jean-Paul Lumbulumbu, notable de la province, a initié lundi 19 août une pétition pour solliciter la grâce présidentielle en faveur de Muhindo Nzangi. Cette pétition est une marque de reconnaissance pour les actions parlementaires que menait le député Muhindo Nzangi en faveur de la population du Nord-Kivu.

Pour protester contre la condamnation de Muhindo Nzangi, le MSR avait suspendu sa participation aux activités de la Majorité présidentielle.

La direction de ce parti a levé cette suspension moins d’une semaine après avoir échangé autour du sujet avec le président Kabila.

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