Dans le secteur de Pandu, territoire de Bosobolo, à 300 km de Gbadolite (Equateur), la plupart d’élèves étudient d’élèves suivent les cours assis par terre. D’autre, sur des morceaux de bois. Par manque de craies, les enseignants utilisent la chaux pour écrire au tableau. A l’approche de la rentrée scolaire 2013 -2014, les responsables scolaires locaux ont lancé lundi 19 août un S.O.S. aux autorités publiques.
Le secteur de Pandu compte 15 écoles secondaires et 25 écoles primaires, qui sont confrontées à plusieurs difficultés. Elles sont dépourvues de fournitures scolaires et didactiques.
Le préfet de l’institut Biambo Pandu, Maro Simayokate affirme que même le programme officiel d’enseignements ne leur parvient pas. Dans ces conditions, les autorités scolaires se débrouillent avec les moyens du bord.
«Nous utilisons les anciens programmes scolaires et quelques nouveaux qui nous arrivent. Souvent nous achetons les programmes quand nous sortons à Gbadolite soit à Gemena. Ensuite, nous fabriquons des bancs pour les enfants. Mais quel type de bancs ? Ce sont des bois que nous mettons par terre», explique Maro Simayokate.
D’autres responsables d’écoles fabriquent des hangars qui servent de salles de classe, a poursuivi la même source.
Maro Simayokate estime que toutes ces difficultés nuisent à la qualité de l’enseignement dispensé :
«Nous manquons même de craies. Nous utilisons parfois la chaux. Tout ça [influe sur la formation des] enfants : parfois vous présentez vingt candidats [à l’examen d’Etat], parfois deux ou trois réussissent, à cause toujours de ces problèmes.»
Il a appelé les autorités provinciales et nationales à prendre en charge les écoles de Pandu pour améliorer les conditions de travail des enseignants de ce secteur.
Les infrastructures de plusieurs écoles publiques congolaises sont délabrées en RDC. Pour faire face à cette situation, le gouvernement congolais a décidé de débourser cette année 40 milliards de francs congolais (43 480 000 USD) pour la réhabilitation et la construction des écoles primaires et secondaires à travers le pays. Cette dotation entre dans le cadre du programme intérimaire de l’éducation, lancé officiellement mercredi 11 avril dernier par le ministre de l’Enseignement primaire secondaire et professionnel (EPSP), Maker Mwangu.
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