A deux semaines de la rentrée scolaire prévue lundi 2 septembre en RDC, différents établissements scolaires de la capitale, Kinshasa, rivalisent de créativité pour attirer les élèves potentiels. Dans cette guerre, la plupart d’entre eux ont choisi comme cheval de bataille les résultats obtenus lors de l’édition 2012-2013 de l’Examen d’Etat (le Bac). Un « culte du diplôme d’Etat » qui n’est pas du goût de tous les enseignants.
Sur des banderoles ou calicots accrochés aux façades de ces écoles, on peut lire « Chez nous 100% à l’examen d’Etat », ou encore « Ici, diplômes assurés ».
Il y a quelques temps, c’est le nombre limité d’élèves par salles de classe qui était le critère attractif. Aujourd’hui, c’est le pourcentage de réussite à l’Examen d’Etat qui a pris le dessus.
Pour un professeur d’université, qui a requis l’anonymat, ce culte du diplôme d’Etat tue l’éducation.
« On dit aux élèves : voilà, si vous venez chez nous, vous aurez 100% à l’examen d’Etat. Nous allons assurer le suivi pour vous et tout le monde va réussir. Mais si ces élèves n’ont pas le niveau ? », s’est par ailleurs interrogé un chef d’établissement.
De son côté, le chef des travaux Bogala Bose estime que cette « publicité des écoles » constitue un danger permanent pour l’éducation.
« Une école a pour vocation première de former. Quand on y met des labels commerciaux, c’est très dangereux. Donc, c’est à nous, parents, d’être sévères par rapport à cette publicité des écoles », a-t-il averti.
L’enseignant a invité les autorités à prendre des mesures face à cette nouvelle pratique.
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