Des hommes armés non autrement identifiés ont tué onze personnes jeudi 15 août dans la soirée à Mutarule-Katekama dans la province du Sud-Kivu, selon des sources locales. Selon elles, les assaillants ont blessé cinq personnes et incendié deux maisons. Sept autre personnes sont portées disparues. Les jeunes de cette localité de la plaine de la Ruzizi ont manifesté leur colère vendredi 16 août dans la matinée. Ils exigent la démission des autorités militaires qu’ils soupçonnent d’avoir un lien avec les auteurs de ces meurtres.
Les manifestants ont déposés huit corps des victimes dont trois hommes, une femme et quatre enfants, à coté des barricades érigées à Mutarule-Katekama, localité située à 40 km au Nord de la cité d’Uvira.
Selon les informations recueillies sur place, deux véhicules militaires sont arrivés dans la localité en provenance de Luvungi vers 20 heures. Ces véhicules ont déposé des hommes armés au premier camp des Barundi, avant de déposer un deuxième groupe d’hommes au deuxième village de Bafuliiru dans la même localité. Certains de ces hommes armés ont commencé à tirer des coups de feu en l’air pendant que d’autres pénétraient dans des maisons de civils dans ce village de Bafuliiru. Certaines victimes ont été abattues à coup de baïonnette, d’autres par balles.
Lorsque les agresseurs ont tenté d’attaquer la résidence d’un chef local, les miliciens Maï-Maï ont riposté avant que les militaires n’interviennent, affirment les sources locales.
Le commandant du 104e secteur opérationnel, le colonel Patrick Opya s’est réservé de donner les détails sur cette attaque avant l’ouverture d’une enquête.
L’insécurité qui s’accroit dans la plaine de la Ruzizi plonge ses habitants dans la peur.
Ces meurtres ont eu lieu au lendemain de la visite du ministre de l’intérieur dans la région.
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