Moins de 50% de la population du Sud-Kivu ont accès à l’eau potable. Pour mettre fin à cette situation, il faudrait réunir 28 millions de dollars américains, selon les résultats d’une étude publiés vendredi 9 août à Bukavu par le comité international de la croix rouge (CICR). La ville de Bukavu est également frappée, avec plusieurs quartiers privés d’eau potable depuis plusieurs mois.
Les résultats de cette recherche ont été publiés par le CICR, lors d’une rencontre tenue à l’intention des acteurs intervenant dans le secteur de l’eau, hygiène et assainissement.
Pour le CICR, il existe des solutions pratiques pour permettre à la population locale d’accéder à l’eau. L’expert du CICR qui a piloté l’étude sur la modélisation du réseau d’eau de la ville de Bukavu suggère trois pistes prioritaires.
Il s’agit d’abord de l’alimentation du réservoir de Burhalaga et le captage de la source de Mazigiro sur la rivière Nyambasha pour desservir la commune de Kadutu et le quartier Panzi dans la commune d’Ibanda en eau potable.
Il a proposé également le pompage dans la rivière Ruzizi vers Elakat pour alimenter le réservoir tampon de Muhungu.
L’expert a préconisé enfin le captage de la rivière Mpungwe, qui en elle seule alimenterait 70 mille habitants de Bukavu.
Ce projet est estimé à 28 million de dollars américains.
«Le CICR est pour le moment en train de faire un plaidoyer pour que les autres organisations et bailleurs de fonds s’impliquent dans la réhabilitation et renforcement du réseau d’eau de Bulavu », a expliqué Miriam Bemberaim, responsable du département eau et Habitat au sein du CICR / Sud-Kivu.
Parmi partenaires en pourparlers avec le CICR figurent notamment la Coopération suisse, Mercy corps, etc.
De son côté, le directeur de la Régie de distribution d’eau (Regideso) a précisé que cette étude a permis à son entreprise d’avoir la cartographie de la ville de Bukavu en terme de réseau d’eau.
Le manque d’eau dans la ville de Bukavu continue de faire les victimes. Plusieurs enfants meurent par noyade dans Lac Kivu, à la recherche de l’eau. Et certains quartiers commencent à faire face à des cas de maladies hydriques.