Les concertations nationales vont débuter «la semaine prochaine à Kinshasa», a annoncé Léon Kengo, président du Sénat, au cours d’une rencontre avec l’opposition politique à Kinshasa «en tant que sage de l’opposition». Selon lui, le présidium de ce forum a positivement rencontré toutes les conditions soulevées par l’opposition, notamment celle consistant à couler les résolutions qui en sortiront sous forme de programme d’action d’un nouveau gouvernement issu de ces concertations.
«Nous voulons également que tous ceux qui participent [aux concertations nationales] concourent également aux résolutions qui pourront demain servir de programme minimal. [Ce dernier] sera le programme du gouvernement issu des Concertations nationales», a déclaré Léon Kengo wa Dondo, chargé de coprésider ces assises avec son homologue de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku.
Selon lui, cette équipe gouvernementale devrait être représentative. «Après la requalification de l’actuelle majorité, que la nouvelle majorité puisse être celle de la majorité, de l’opposition et de la société civile », a-t-il affirmé.
Léon Kengo a assuré que le présidium des concertations nationales avait positivement rencontré les exigences de l’opposition politique :
«Toutes les conditions que vous avez soulevées, nous les avons rencontrées pour que ces concertations se déroulent dans un climat apaisé. Cela veut dire que nous recherchons, dans tout ce que nous allons entreprendre dans les états généraux et au niveau de concertations elles-mêmes à arriver à des solutions qui satisfassent notre pays.»
Lors de cette rencontre, le rapporteur du dernier conclave de l’opposition politique a officiellement présenté les résolutions de ces assises et les préalables de l’opposition pour participer aux concertations. Certains partis de l’opposition, comme l’UNC de Vital Kamerhe, veulent que la majorité au pouvoir s’engage à ne pas initier la modification des articles de la constitution qui limitent le nombre et la durée des mandats du Président de la République.
D’autres opposants estiment que la question de la « légitimité » de Joseph Kabila devait figurer au menu de ces assises. Ils conditionnent leur participation à ces assises à une médiation africaine neutre sous l’égide de l’Onu, invoquant une disposition de l’accord-cadre de paix signé en février 2013 à Addis-Abeba par onze Etats africains.
Cet après-midi, le présidium des concertations nationales devrait dialoguer avec les délégués de la majorité présidentielle et ceux de l’opposition politique, après avoir échangé la veille avec ceux de la société civile.
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