Le Mouvement du 23 mars (M23) a menacé samedi 2 août de reprendre Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, si le gouvernement ne respectait pas ses engagements. Le chef politique du M23, Bertrand Bisimwa, a accusé le Gouvernement de ne pas respecter la déclaration (du 24 novembre) des chefs d’Etats de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL).
“Si le gouvernement ne respecte pas la déclaration [du 24 novembre] des chefs d’État de la CIRGL, cela nous donne le pouvoir de revoir nos positions et de les ramener à Goma“, a déclaré Bertrand Bisimwa à Bunagana, cité par l’AFP à partir de Bunagana.
Bertrand Bisima a affirmé notamment que son mouvement avait respecté sa part du contrat, avec le retrait de la ville de Goma, qu’elle a occupée une dizaine de jours en novembre 2012.
“Les positions qui nous avaient été assignées par la CIRGL, nous les avons respectées. Le retrait de la ville de Goma a été effectif. Mais le déploiement de la compagnie du M23 à l’aéroport de la ville de Goma n’a jamais été effectué, la démilitarisation de la ville n’a jamais été effective”, a accusé Bertrand Bisimwa. “Nous avons respecté notre part du contrat, nous voulons que le gouvernement respecte sa part“, a-t-il conclu.
Le retrait du M23 de Goma a été demandé et obtenu par les chefs d’Etat de la sous-région pour permettre la tenue d’un dialogue entre cette rébellion et le gouvernement congolais. Mais, ces pourparlers, commencés en décembre à Kampala (Ouganda), sont pour l’heure au point mort.
Le 14 juillet, après environ deux mois de trêve, des combats ont repris entre le M23 et l’armée près de Goma. Des obus de la rébellion avaient alors touché la capitale provinciale. Pour prévenir une telle menace, la mission de l’Onu pour la stabilisation en RDC (Monusco) a établi une zone de sécurité autour de la région de Goma-Sake.