La société civile du Nord-Kivu accuse les rebelles du M23 de planifier un massacre dans la cité de Kiwanja, à 75 km au Nord de Goma (Nord-Kivu).
Le porte-parole de cette organisation citoyenne, Omar Kavota, a indiqué samedi 27 juillet, que le mouvement rebelle veut agir ainsi pour salir l’image de la Monusco:
«Le M23 veut détruire l’action de la Monusco et dire qu’elle est impuissante d’empêcher ce massacre. Nous craignons que les détracteurs de la Monusco en profitent pour salir le nom de la Monusco à travers cette planification du M23».
Omar Kavota appelle la Monusco, les FARDC, la CIRGL et l’UA à agir afin de libérer la population de Kiwanja, soumise à une terreur infligée par les rebelles du M23 et leurs affiliés.
Il accuse le mouvement rebelle d’instaurer, depuis deux jours, un climat de terreur dans cette localité du Nord-Kivu où aucune activité commerciale n’est permise. La population se plaint de ne plus pouvoir accéder à ses champs à cause de l’insécurité créée par le M23, alors qu’elle vit principalement de lagriculture. « Nous ne pouvons plus profiter du fruit de nos récoltes, ni en les consommant, ni en les vendant pour pourvoir en vivre », ont-ils témoigné devant le chef de Bureau de la Monusco au Nord-Kivu, Ray Virgillio Torres, lors d’une visite effectuée vendredi 26 juillet.
Ce dernier a promis à la population de Kiwandja que les casques bleus renforceront leurs patrouilles dans cette contrée. Il l’a déclaré 24 heures après l’arrestation d’une soixantaine de jeunes par les responsables de la rébellion du M23 qui contrôlent cette cité de la province du Nord-Kivu.
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