Le chef de Bureau de la Monusco au Nord-Kivu, Ray Virgillio Torres, a promis à la population de Kiwandja que les casques bleus renforceront leurs patrouilles dans le secteur. Il l’a déclaré lors de sa visite vendredi 26 juillet dans la soirée, 24 heures après l’arrestation d’une soixantaine de jeunes par les responsables de la rébellion du M23 qui contrôlent cette cité de la province du Nord-Kivu.
Ray Virgillio Torres est allé s’enquérir de la situation après les pillages du mercredi 24 juillet et la vague d’arrestations des jeunes par le M23 le jeudi.
« Je suis venu vous voir parce que je suis inquiet, après ce que vous avez vécu mercredi et jeudi dernier », a déclaré le chef de la Monusco au Nord-Kivu aux délégués des différentes couches sociales ainsi que ceux des associations de Kiwandja.
Ceux-ci ont décrit ce qui s’est passé à leur interlocuteur de manière explicite.
La population se plaint de ne plus pouvoir accéder à ses champs à cause de l’insécurité créée par le M23, alors qu’elle vit principalement de l’agriculture.
« Nous ne pouvons plus profiter du fruit de nos récoltes, ni en les consommant, ni en les vendant pour pourvoir en vivre », ont-il dit.
La population de Kiwanja a affirmé qu’elle a besoin d’une protection de la Monusco pour éviter les viols des femmes et des jeunes filles ainsi que les pillages à répétition de leurs biens.
Ray Torres a dit comprendre les préoccupations de la population. Il a annoncé des actions d’envergure qui seront prises à temps pour empêcher ces actions.
Le chef de bureau de la Monusco au Nord-Kivu qui a condamné les arrestations des jeunes par le M23, a voulu rassurer les populations en soulignant que le message envoyé au M23 est clair :
« Il n’a aucune légitimité, ni l’autorité de la police pour arrêter et juger des personnes dans les zones sous son occupation ».
Le M23 interdit la reprise des activités à Kiwandja, selon la Société civile
Un communiqué de la société civile du Nord-Kivu a indiqué que les rebelles du M23 interdisent tout mouvement de la population et toute reprise d’activités depuis jeudi 25 juillet. Une information confirmée par des messages émanant des habitants de cette cité.
Selon la Société Civile, le M23 refuse que les boutiques, le marché et les officines pharmaceutiques au centre commercial de Kiwanja n’ouvrent les portes.
Dans le Quartier de Buturande, les hommes du M23 continuent à arrêter des jeunes. Ils seraient détenus à Rutshuru-Pena et au Camp M23 de Nyongera.
A en croire la Société civile, leur sort serait incertain.
Lire aussi sur radiookapi.net:
- Province Orientale: des hommes armés enlèvent 17 personnes à Mufuta Bangi
- Nord-Kivu : le M23 accusé d’avoir organisé des pillages à Kiwanja
- Nord-Kivu : le M23 serait délogé de Kinyandoni et Nkwenda
- RDC: la Monusco “profondément préoccupée” par l’attaque du M23 à Mutaho
- Nord-Kivu: le M23 attaque les positions des FARDC à Mutaho