Nord-Kivu : 4 200 déplacés à Goma après des combats entre les FARDC et le M23

Les populations fuyent leurs villages à cause des combats entre les FARDC et les groupes rebelles à Sake au Nord-Kivu le 30 avril 2012. © MONUSCO/Sylvain Liechti

Quatre mille deux cents réfugiés ont été enregistrés dans la ville de Goma (Nord-Kivu), après les derniers combats qui ont opposé les Forces armées de la RDC (FARDC) aux rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) à Mutaho dans la province du Nord-Kivu. C’est ce qu’a indiqué samedi 20 juillet, l’ONG humanitaire « Première urgence ».

Selon cette ONG, ces personnes se sont réfugiées dans les écoles et les églises de Goma depuis le début de ces affrontements.

Le bureau de Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha), qui cite des sources civiles, indique qu’une partie de la population n’a pas pu être dénombrée. Elle a fui les récents affrontements en territoire de Nyiragongo et s’est déplacée vers Kibumba et le Rwanda. Mais il s’agirait de plusieurs centaines de personnes, indique la même source.

Par ailleurs, jusqu’en fin juin, Ocha dit avoir recensé neuf cent soixante-sept mille personnes déplacées dans le Nord-Kivu, dont 90 % avaient abandonné leurs maisons suite aux combats ou par crainte de voir les affrontements se propager.

Les humanitaires se disent très préoccupés par la crise alimentaire qui pourrait empirer au Nord-Kivu si les déplacés ne regagnent pas leurs champs, d’ici mi-août, avant la prochaine saison agricole.

Ils craignent de rentrer chez eux à cause de l’insécurité dans la région, soulignent les humanitaires.

Des déplacés vers Walikale

Un mouvement des populations est observé depuis le début du mois de juillet à Buleusa, en groupement Ikobo au Nord du territoire de Walikale (Nord-Kivu), affirment des sources locales.

Elles précisent que ces populations arrivent en petits groupes fuyant des exactions commises sur des civils par les combattants de la milice Nduma Defense of Congo (NDC) de Ntabo Cheka.

« C’est la situation  qui prévaut au sud qui nous embarrasse. C’est suite à la présence de Cheka qui tue impitoyablement les populations locales. C’est à Pinga,  à l’ouest où il y a la guerre de Cheka qui met mal à l’aise les populations », affirme au téléphone un habitant qui a fui ces exactions.

Selon lui, il ne se passe pas une semaine sans que les déplacés arrivent à Buleusa.

« Ces personnes sont reçues dans les familles d’accueil par les gens de leurs connaissances et les autres sont prises en charge par d’autres déplacés arrivés avant eux dans le village Buleusa », ajoute la même source.

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